Alors que les puits d’eau dans les jardins ont toujours existé, cette année, la demande semble s’intensifier. Avec les sécheresses hivernales que connaissent déjà certains départements, et celles que les autres vont connaître cet été, faire creuser un puits peut être une alternative pour avoir de l’eau. Contrairement aux croyances populaires, les puits d’eau ne pompent généralement pas dans la nappe phréatique, mais dans des veines d’eau ou aquifères, soit des réservoirs naturels d’eaux pluviales infiltrées. L’idée n’étant pas d’épuiser les nappes phréatiques, par temps de sécheresse, mais de puiser de l’eau de pluie autrement que via un récupérateur aérien ou enterré. Quelles sont les démarches à effectuer pour creuser un puits et trouver de l’eau ? Quelle est la profondeur d’un puits ? On va tout vous expliquer ?
Avant les travaux, quelles sont les démarches à effectuer ?
En France, tout particulier a le droit de creuser un puits dans son jardin ou son terrain privé afin d’extraire de l’eau. Cependant, cette pratique est encadrée de manière précise par le décret n° 2008-652 du 2 juillet 2008. Avant de réaliser un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine à usage domestique, vous devez faire une déclaration préalable. Cette déclaration doit être effectuée auprès de la mairie de la commune concernée, au moins un mois avant le début des travaux. Vous pouvez télécharger et remplir en ligne le formulaire Cerfa n° 13837 02. Le dossier de déclaration doit être accompagné d’un extrait du cadastre, que vous pouvez également obtenir en ligne et gratuitement. Peu importe l’emplacement géographique ou la taille du puits, le porteur de projet est obligé de faire une déclaration aux exploitants de réseaux souterrains et aux services communaux de la mairie, un mois avant le début des travaux. Il s’agit d’une déclaration d’ouvrage pour les prélèvements, les puits et les forages à usage domestique.
Quelle sera la profondeur du forage en fonction du type de puits choisi ?
Il existe deux types de puits, qui n’ont ni la même profondeur, ni le même coût. Ainsi, les puits de surface ou puits à buse, qui exploitent des réserves d’eaux pluviales faibles à modérées, n’excèdent que très rarement les 30 m de profondeur. Quant aux puits de type artésien, ils permettent d’exploiter les eaux sous pression dans le sous-sol, et peuvent atteindre plus de 70 m de profondeur.
Il est également possible que ce type de puits puise directement dans les nappes phréatiques. Ils permettent une production d’eau importante, mais sont habituellement réservés aux exploitations agricoles. Un puits d’une telle profondeur dans un jardin de 500 m² serait presque une hérésie et une dépense peu utile. De plus, le prix d’un puits artésien peut atteindre plus de 10 000 € en comptant le forage, l’intervention d’une entreprise spécialisée, la recherche d’eau par un sourcier ou bio géologue, le matériel de tubage, la pompe, etc.
Que devrez-vous faire après la réalisation des travaux ?
Après la réalisation du chantier, il est important de prendre quelques mesures supplémentaires. Tout d’abord, vous devrez contacter un laboratoire agréé pour effectuer une analyse de la qualité de l’eau prélevée (vous pouvez trouver la liste des établissements agréés ici). Une fois que vous avez obtenu les résultats de l’analyse, vous devrez remplir le formulaire initial de déclaration en y indiquant la fin des travaux. La déclaration de fin de travaux doit être envoyée à la mairie par courrier recommandé avec accusé de réception, au plus tard un mois après la réalisation du chantier. Pensez à joindre le résultat d’analyse de l’eau de votre puits avec votre déclaration. Ces étapes sont essentielles pour respecter les réglementations en vigueur et s’assurer de la conformité de votre puits.