EDIT DU 15 Septembre 2020 : Selon les informations relayées par plusieurs sites dont Le Point et Le Chasseur Français, l’établissement serait aujoud’hui sous le coup d’une enquête judiciaire menée par la Préfecture du Morbihan. L’établissement ferait l’objet d’une mise en demeure adressée de la préfecture en date du 2 septembre. Le repreneur est sommé de régulariser sa situation avant le 10 octobre, sous peine de poursuites pénales et de conséquences judiciaires. A l’origine de cet arrêté préfectoral, ce seraient 2 500 kilos de cadavres d’animaux dont la provenance ne peut être définie qui auraient été retrouvés, ainsi que des médicaments périmés depuis 2 ans. L’association Rewild accuse l’ancien propriétaire de mauvaise gestion quand l’établissement était encore le Zoo de Pont-Scorff. L’ancien propriétaire ainsi que sa fille, seraient sous enquête judiciaire pour « abus de bien sociaux, acte de cruauté et mauvais traitements », suite à la plainte de l’association Rewild. Nous espérons le meilleur pour les animaux soignés actuellement.
Une coalition pour racheter un zoo ? C’est un projet un peu fou que 7 associations ont décidé de mener du côté de Pont Scorff en Bretagne ! Sea Shepherd, Centre Athénas, Hisa, Le Biome, One Voice, Wildlife Angels, Darwin ont formé la coalition Rewild et viennent de signer un compromis de vente avec le zoo de Pont Scorff…
Les objectifs de ce pari un peu fou sont de relâcher les animaux captifs dans leurs milieux naturels et de transformer le lien en un refuge pour la réhabilitation des animaux issus du trafic. Une campagne de financement participatif sur GoFoundMe a déjà réuni plus de 300 000 euros en quelques jours pour aider à ce projet un peu fou !
Dans un premier temps, les membres de cette coalition souhaitent réhabiliter les 561 animaux que compte déjà le zoo… Les phoques seront leur priorité tant ils sont dans un état pitoyable selon Lamya Essemlali, présidente Sea Shepherd. Rewild veut aider ces animaux à recouvrer une vie sauvage dans leurs milieux naturels. Cependant, il ne s’agit pas de relâcher des animaux ayant vécu en captivité dans leur milieu naturel sans précaution préalable. Ils seront d’abord « libérés » des enclos, réhabituer à la vie « sauvage » maîtrisée puis remis en liberté à la seule et unique condition qu’ils soient capables de vivre en autonomie. Selon l’un des responsables Jerôme Pensu, tous les animaux nés en captivité sont capables de recouvrer une vie à l’état sauvage si le protocole de remise en liberté est strictement respecté.
Quant aux animaux qui ne pourraient pas être relâchés parce qu’ils sont trop vieux ou qu’ils ne pourraient pas s’adapter, ils seront placés dans des réserves ou sanctuaires protégés dans leur milieu d’origine. Dans un second temps, Rewild souhaite faire des locaux du zoo de Pont Scorff un centre de réhabilitation pour les animaux provenant du trafic. Rewild qui signifie ré-ensauvagement veut « inverser le processus de domestication et/ou restaurer un habitat naturel en y faisant revenir les animaux sauvages qui y vivaient à l’origine ». Actuellement les animaux issus du trafic n’ont aucun lieu approprié. Ces animaux seront donc transférés à Pont Scorff avec le même objectif : les réintégrer dans leur milieu naturel.
Photo de Monakn26 / Shutterstock
Un projet d’une telle ampleur suscite bien entendu des critiques de la part de ceux qui pensent que les animaux nés en captivité ne sont pas capables de réintégrer un milieu naturel… Les responsables de Rewild qui militent depuis 25 ans pour la réintégration des animaux captifs dans la Nature assurent le contraire et l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage vient d’ailleurs de saisir 200 animaux (rapaces, singes, perroquets, félins) qui seront les premiers animaux saisis à bénéficier de ce programme de réinsertion.
Nous ne nous ferons pas juges ou parties dans cette initiative, nous espérons simplement que des milliers d’animaux pourront découvrir la vie sauvage, la vie normale grâce à ce projet un peu dingue mais si important pour la survie des espèces menacées !