Depuis plusieurs mois déjà, certains départements français connaissent ce que l’on appelle des « alertes sécheresse ». Elles sont réparties sur quatre niveaux et chaque niveau possède ses caractéristiques, entraînant plus ou moins de restrictions quant à l’usage de l’eau. À cette époque de l’année où les touristes sont nombreux et qui, par définition, ne se trouvent pas dans leur lieu d’habitation, il est important de connaître les niveaux en vigueur dans la région choisie pour les vacances. Eh oui, touristes ou habitants à l’année, tout le monde doit respecter ces règles quant à l’usage de l’eau, c’est évidemment primordial pour l’environnement et pour les nappes phréatiques. Décryptage.
Comment connaître le niveau d’alerte d’une région ?
Pour savoir comment vous pouvez utiliser l’eau, il existe un outil très simple d’utilisation, mis en place par le gouvernement : VigiEau. En entrant simplement votre adresse de résidence ou la ville dans laquelle vous vous trouvez, vous savez instantanément sur quel niveau d’alerte se trouve cette région. Quel que soit votre niveau d’alerte, le site vous rappelle quelques consignes simples pour économiser l’eau :
- Ne pas laisser couler l’eau du robinet pendant que l’on se lave les dents (10 l économisés).
- Prendre des douches de 4 à 5 min et bannir les bains (100 l économisés).
- Diminuer l’usage des appareils de lavage, en les faisant tourner à plein et en utilisant les touches « Eco ».
- Installer des mousseurs d’eau sur les robinets (50 % d’eau économisée).
- Installer des douchettes économes, style Hydrao (75 % d’eau économisée).
- Surveiller les fuites en relevant votre compteur de temps en temps le soir et le matin, lorsqu’il n’y aucune consommation d’eau.
Qu’impose le niveau d’alerte 1 ?
Le niveau 1 correspond à une alerte vigilance et n’exige aucune restriction aux particuliers ni aux entreprises et collectivités. Il est simplement conseillé d’économiser l’eau en suivant les gestes écocitoyens mentionnés dans le paragraphe précédent.
Qu’impose le niveau d’alerte 2 ?
Le niveau d’alerte 2 correspond à une alerte qui impose d’arroser les potagers qu’entre 20 h et 8 h du matin, comme les pelouses, les espaces verts ou les massifs fleuris. Les jeux d’eau sont interdits, sauf en cas d’impératif lié à la santé publique. Concernant le remplissage des piscines, il est autorisé uniquement en cas de premier remplissage et si les travaux ont débuté avant le passage de l’alerte en niveau 2. La mise à niveau est autorisée. Le remplissage des plans d’eau et des lieux de baignade artificiels est interdit, excepté pour les besoins liés à la pisciculture. De plus, il est interdit de laver ses véhicules, ses terrasses, les voiries, les toitures à part en cas d’utilisation de matériel haute pression recyclant l’eau et s’il est effectué par une collectivité. Enfin, l’alimentation des fontaines publiques ou privées est interdite, sauf si celles-ci fonctionnent en circuit fermé ou avec un bouton poussoir.
Qu’impose le niveau d’alerte 3 ?
En plus des restrictions de l’alerte niveau 2, dans le cas d’alerte de niveau 3, il faut ajouter :
- Interdiction d’arrosage des arbres et des arbustes sauf entre 20 h et 7 h.
- Interdiction totale d’arrosage des pelouses et des massifs fleuris.
- Interdiction de remplissage des plans d’eau sauf pour les usages commerciaux sous autorisation du service police de l’eau ou pour des raisons sanitaires liées à des baignades artificielles déclarées auprès de l’ARS.
- Interdiction de remplissage des piscines de plus d’1 m³, remise à niveau autorisée sous réserve que le premier remplissage soit antérieur au premier arrêté de restriction des mesures de la saison d’étiage.
- Interdiction de laver tous véhicules, tous matériels, toitures, façades, à part en cas de force majeure ou de risques liés à la sécurité routière.
Qu’impose le niveau d’alerte 4 ?
Enfin, le niveau 4, défini comme alerte crise renforcée, interdit évidemment toutes les utilisations précitées et ajoute l’interdiction totale de tout arrosage, sauf si un arrêté municipal l’autorise sur certaines plages horaires. Les interdictions sont donc toutes plus sévères et n’autorisent aucune utilisation de l’eau en dehors de nécessités majeures ou des services publics. L’usage de l’eau est, par exemple, réservé aux secours, hôpitaux, etc.