Quatre designers anglais ont peut être eu l’idée du siècle : recycler les carapaces de fruits de mer en un bioplastique recyclable et biodégradable ! Excellente initiative …
Recycler nos déchets quels qu’ils soient est un peu le fer de lance de tous les pays du monde mais aussi et surtout de citoyens soucieux de l’état dans lequel ils laisseront la planète aux générations futures. Habituellement les déchets de fruits de mer servent tout au plus à réaliser de délicieuses bisques de homard ou de jus à base de carapaces mais quatre designers anglais ont eu l’ingénieuse idée de les utiliser autrement !
Ils ont inventé 5 machines capables de transformer la chitine présente dans les carapaces en une matière bioplastique, recyclable et biodégradable ! A l’état de projet, voici pourtant une excellente idée pour réduire les déchets de base inutilisés et les recycler. Le projet SHELLWORKS mené par Insiya Jefferjee, Amir Afshar, Andrew Edwards et Ed Jones consiste à extraire la chitine qui est présente dans l’exosquelette du crustacé (donc la carapace).
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En y ajoutant du vinaigre, on obtient une substance fibreuse qui peut être durcie en fonction de l’usage final. La version chimique de la chitine appelée chitosane est déjà utilisée mais elle coûte très cher et est très longue à produire. Ils ont donc inventé leur propre méthode avec la machine SHELLY qui permet d’extraire la chitine du produit brut pour pouvoir le transformer en bioplastique.
Puis la matière obtenue pourra passer dans la machine SHEETY qui forme des feuilles par évaporation. Ces feuilles pourront ensuite être collées entre elles grâce à la forme liquide du bioplastique initial. S’il est nécessaire de former des moules en plastique (pour les fromages par exemple) la matière passera dans la VACCY, un générateur de vide chauffé à la vapeur qui créera des moulages en plastiques aux formes désirées par le client.
Avec la DIPPY, ce seront des formes en 3D qui pourront être réalisées sur le même principe que la machine précédente, à la différence que les moules seront plongés dans la matière liquide pour former des récipients par exemple. Et enfin la DRIPPY HYDRO RECYCLER qui récupérera les déchets des quatre machines précédentes pour les réinjecter au début de la chaîne de production.
La solution liquide provenant des carapaces de homards ou crustacés peut même être utilisé comme engrais naturel et fertilisant pour les sols sans aucun risque de pollution des sols ! Un ingénieux système qui permet toutes sortes de fabrication de matériaux avec le même produit pour base, un procédé en circuit fermé qui ne pollue pas et se dégrade tout seul dans la nature. On ne sait pas quel avenir sera réservé à ces déchets c’est une excellente idée que d’avoir pensé à les recycler !