Un dicton dit « Tout est bon dans le cochon » ! Mais si l’on en croit cet ougandais, le dicton pourrait être transposé à la banane ! Alors que la plupart du temps, les tiges de bananes sont jetées et non utilisées, Muturi Kimani, à la tête de TexFad trouve un moyen de les recycler.
En effet, il utilise la tige de banane pour en faire des fibres textiles. Ce matériau textile sert ensuite à fabriquer des accessoires de mode ou de la décoration intérieure. A la tête de son entreprise, Muturi Kimani propose également aux femmes et jeunes filles des formations professionnelles. Une belle idée pour l’environnement et pour l’emploi.
Plutôt que de jeter, cet homme, passionné depuis toujours par le tissage, a eu l’idée de récupérer les tiges de banane pour en faire du textile. Grâce à cette partie de la banane, il parvient à créer du tissu, générer des revenus et des emplois.
TexFad se situe dans la capitale ougandaise, Kampala, dans laquelle le chef d’entreprise a installé des machines d’extraction. Les fibres sèchent ensuite au soleil puis servent à fabriquer divers accessoires comme des sets de table ou des paniers.
THE WORLD'S FIRST BANANA FIBER CANVAS SHOE produced in collaboration between TEXFAD (Uganda) and Umoja Africa (France) A combination of banana fiber and the famous Ugandan bark cloth makes the shoe elegant. https://t.co/KzyOnchHFR @GCICUganda @mtic_uganda @Tourismuganda pic.twitter.com/cgvqm51tMH
— Angarukamu Ronad (@Angarukamu) March 29, 2018
Mais ce n’est pas tout ! Les résidus de la tige de banane sont transformés en briquettes de combustible ! L’Ouganda étant le premier producteur de bananes en Afrique de l’Est, la matière première ne manque pas. C’est aussi l’un des aliments de base des ougandais. D’ailleurs TexFad rachète les tiges de banane aux producteurs locaux, ce qui permet aussi à ces agriculteurs d’en tirer quelques revenues.
Pour le moment, le seul ralentissement au développement de cette économie circulaire se trouve dans le coût des machines d’extraction. Si, actuellement TexFad embauche seulement 23 personnes, le chef d’entreprise espère faire de son invention, un centre névralgique en Ouganda… Et exporter ses accessoires en tiges de banane dans le monde entier !