« Tout sauf écologique », pourquoi ne faut-il pas jeter ses pelures de fruits et de légumes dans la nature ?

L'été est la saison propice à la consommation de fruits et légumes frais, mais jeter les restes de nos repas en pleine nature n'est pas aussi écologique qu'on le croit. Démystification !

Nous sommes en été, et la saison est propice à la consommation de fruits et légumes frais. En effet, c’est la pleine saison des abricots, des pêches, des tomates, courgettes et autres délices de l’été. Certains fruits ont un noyau, ou des graines visibles, qui pourraient devenir de nouveaux producteurs en les replantant ! Sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être vu passer une information vous demandant de garder vos noyaux de fruits, ou vos épluchures. Le but étant de les jeter dans la forêt pour que les forêts se transforment en verger, et que chacun puisse y cueillir des fruits. Un geste écologique ? En réalité, pas du tout, ce serait même dangereux pour la nature, et on vous explique pourquoi. Décryptage.

Une décomposition si lente qu’elle devient dangereuse !

Lorsque vous jetez des morceaux de tomate, ou des épluchures de pomme, vous vous dites sûrement qu’ils vont rapidement se décomposer, et nourrir la terre… Erreur, redoutable erreur, car ces déchets alimentaires sont très longs à se décomposer. Par exemple, pour un simple trognon de pommes, c’est cinq mois au minimum. Quant aux peaux de bananes ou d’agrumes, il faudra huit à dix mois pour qu’elles soient invisibles. En attendant, leur décomposition peut créer des déséquilibres de l’écosystème. Imaginez, entre autres, l’acidité que le sol reçoit avec des kilos de pelures d’orange ou de citron !

La décomposition d'agrumes est lente et acidifie le sol.
La décomposition d’agrumes est lente et acidifie le sol. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Des déchets que les animaux ne mangeront pas !

Une autre idée reçue consiste à dire que nos déchets alimentaires nourriront la faune sauvage. Avez-vous déjà vu un écureuil manger une peau de banane ? Probablement pas, ou alors parce qu’il n’était pas dans son état normal. Les animaux sauvages, habitués à se nourrir de leur environnement naturel, ne digèrent pas correctement ces déchets alimentaires. De plus, jeter vos déchets près des routes attire les animaux et met leur vie en danger. Un simple trognon de pomme peut non seulement les attirer, mais également les intoxiquer.

Concrètement, certaines informations relayées sur les réseaux sociaux disent qu’en jetant vos noyaux d’abricots, dans quelques années, vous pourrez manger des abricots en vous promenant dans cette forêt. Avez-vous déjà vu des abricotiers ou des pêchers en forêt de Fontainebleau ? Non, et pourtant il doit en avoir des noyaux jetés dans l’espoir de créer un verger extraordinaire ! En réalité, la grande majorité de ces pépins et noyaux n’ont que très peu de chance de germer et de donner naissance à de nouvelles plantes. Sans les conditions adéquates et sans soins appropriés, la plupart d’entre eux périront ou donneront des espèces hybrides de moindre qualité.

Un noyau d'abricot ne germera pas si vous le jetez dans la nature.
Un noyau d’abricot ne germera pas si vous le jetez dans la nature. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Un danger pour les animaux domestiques

Hormis les conséquences pour la faune sauvage, les déchets alimentaires jetés en pleine nature peuvent également présenter des risques pour les animaux domestiques. Les noyaux de fruits tels que ceux de pêches, de cerises ou d’abricots contiennent une substance toxique appelée amygdaline, potentiellement mortelle pour les chiens. De plus, certains noyaux peuvent provoquer des obstructions intestinales chez les animaux domestiques, mettant ainsi leur santé en danger. En conclusion, gardez vos déchets alimentaires, dans une poche que vous trierez à votre retour… Les biodéchets devront aller au compost évidemment. Bref, si vous aviez conservé vos noyaux dans une jolie boîte en espérant reverdir les forêts françaises, oubliez cette idée, c’est un non-sens écologique. Qu’on se le dise ! Êtes-vous d’accord avec ces conseils ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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