Depuis quelques années, les scientifiques alertent sur le réchauffement climatique. Et aujourd’hui déjà, nous pouvons en constater les premiers effets dévastateurs : inondations en Europe ou dernièrement aux Etats-Unis, dômes de chaleur au Canada ou en Espagne cet été…
La principale alerte des scientifiques concerne la fonte des glaces qu’implique ce réchauffement climatique, et selon eux, celle ci menacerait l’approvisionnement en eau potable de plus d’un milliard d’individus sur Terre, explique l’OMS. L’Asie du Sud serait la région où le manque d’eau se ferait sentir le plus rapidement.
Une nouvelle étude assez pessimiste
Les scientifiques de l’Institut des Sciences Planétaires viennent de publier une nouvelle étude sur la fonte des glaciers de l’Himalaya et du Karakoram. D’après leurs premiers résultats, cela risque de compromettre l’avenir de l’eau potable en Asie du Sud. En effet, les glaciers de l’Himalaya fondent à une vitesse vertigineuse.
Il y a quelques années encore, même si l’on savait que la fonte inéluctable des glaciers mettrait en péril la planète, les conséquences sur l’approvisionnement en eau potable étaient incertaines. Cette nouvelle étude montre les effets désastreux que pourraient avoir la fonte des glaciers en Inde, au Népal, au Pakistan ou en Chine.
Un milliard d’humains sans eau potable !
Pour réaliser cette étude hors norme, les scientifiques ont recueilli plus de 250 rapports universitaires. Ce qui fait de cette étude, l’une des plus approfondies existante à ce jour. Les rapports d’hydrologie se basaient sur le changement climatique, mais également sur le débit des rivières, la réduction des glaciers ou les quantités de pluies tombées. Evidemment, l’approvisionnement en eau potable pour certains pays dépend directement de la fonte naturelle des glaciers; et si ceux-ci venaient à disparaître, ce pourrait être lourd de conséquences.
Dans certaines régions, l’approvisionnement dépend de la fonte des glaciers mais également des quantités de pluies tombées… Et si ces deux facteurs tendent à diminuer, le problème se posera bien et plus rapidement que les scientifiques ne l’imaginaient.
Le processus inexorable enclenché
Si les glaciers fondent, le débit des rivières ralentit, comme nous l’avions déjà vu pour le Rhône en France… Si le débit diminue, alors pendant les saisons sèches, les rivières finiront par se tarir. Et les points les plus bas n’auront plus accès à l’eau potable.
Toujours selon cette étude, le changement climatique modifie également la quantité de précipitations, ce qui change donc le ruissellement des pluies et des eaux des glaciers. On a vu que cela provoquait des inondations monstrueuses, des coulées de boues ou glissements de terrain… A priori, cela ne devrait pas aller en s’arrangeant.
Mais alors que faire pour empêcher ce phénomène ?
Les scientifiques affirment que les autorités concernées pourraient endiguer ce phénomène, mais se pose alors l’éternelle question des émissions de gaz à effet de serre. L’Asie est l’un des continents qui en émet le plus, avec l’Inde et la Chine en premières place. Et ce sont bien les habitants de ces deux pays qui seraient les premiers concernés par le manque d’eau potable. En agissant sans attendre, il y a encore possibilité de sauver les glaciers de l’Himalaya et du Karakoram, mais le temps leur est compté… Et demain il sera trop tard !