10 prédateurs naturels pour lutter contre les frelons asiatiques

Les prédateurs de frelons asiatiques existent dans la nature. Malheureusement ils ne sont pas assez nombreux pour lutter contre ces redoutables mangeurs d'abeilles !

Devant l’évidence du retour du printemps au mois de mars, une autre évidence sera de retour : les frelons asiatiques ! Depuis l’arrivée d’une reine fécondée, en 2004, dans une poterie en provenance de Chine, ils n’en finissent plus d’envahir l’Europe, et malheureusement de décimer nos chères abeilles. Lutter contre le frelon asiatique, c’est un peu comme David contre Goliath, un combat inégal que les multiples pièges inventés ne semblent pas gagner. Dans la nature, il existe pourtant des prédateurs naturels de frelons qu’il faudrait avoir près de soi, pour éradiquer ces vilaines bestioles mangeuses d’abeilles. Si vous envisagez une petite ménagerie de combat contre le frelon asiatique, voici les espèces dont il faut vous entourer. Découverte !

La poule noire de Janzé

Nous vous avons souvent parlé de la Poule Noire de Janzé, une petite poule domestique facile à apprivoiser et qui produit aussi de bons œufs frais. Elle a la particularité d’être friande de frelons lorsqu’ils sont en vol stationnaire près des ruches. Une découverte fortuite d’un apiculteur qui a considérablement vu baisser la population de frelons asiatiques depuis qu’il a installé des poules autour de ses ruches.

Une poule noire de Janzé.
Une poule noire de Janzé. Par Yann Gwilhoù — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48794446

La mésange charbonnière

Nous apercevons tous ses petits oiseaux à cous jaunes et à ailes bleues, très photogéniques pour les amateurs. Mais en plus de leur esthétique, ces mésanges sont particulièrement avides de frelons asiatiques. Un vrai mets de choix bourré de protéines pour ces petits oiseaux de la nature. En revanche, ils ne les mangent pas vivants, mais préfèrent jouer le rôle de « nettoyeur » en vidant les nids de frelons morts et de larves survivantes. On vous rappelle comment nourrir les oiseaux du jardin en hiver !

Invasion de chenilles processionnaires ? Adoptez des mésanges !
Invasion de chenilles processionnaires ou de frelons asiatiques ? Adoptez des mésanges ! Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

La mouche tueuse de frelon asiatique

Cette mouche est dite parasitoïde, car elle pond directement dans le corps du frelon adulte. L’œuf de la mouche va alors se développer dans le corps des femelles frelons asiatiques et les faire mourir. La mouche tueuse s’attaque généralement aux reines, tuant par la même occasion toutes les larves qu’elles protègent. Elle n’est pas très répandue et c’est peut-être mieux ainsi, car elle pond aussi « dans » les abeilles, autres insectes de même type.

Le guêpier d’Europe

Si vous l’apercevez dans votre jardin, vous resterez bouche bée devant ses magnifiques couleurs vives. Il est rare de le voir, mais il est superbe ! Cet oiseau migrateur tient son nom du fait qu’ils se nourrissent principalement d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons) et il ne refuse pas un bon frelon asiatique en guise de repas. Il les attrape en plein vol et part les consommer dans son nid, en le partageant avec ses oisillons. Il est présent en France, mais uniquement entre avril et septembre, il peut même repartir avant vers l’Afrique s’il ne trouve plus assez d’insectes pour se nourrir.

La bondrée apivore

Encore un oiseau pour lutter contre les frelons asiatiques, mais la bondrée apivore est un rapace migrateur vivant en Europe. Il ressemble à une buse variable et est tout à fait capable de s’attaquer à l’intérieur des nids remplis de frelons adultes. Malheureusement, il est rarement présent sur notre territoire et ne l’est qu’entre avril et septembre. Il est d’une aide dans cette lutte contre ces insectes nuisibles. Cependant, il ne pourra pas complètement éradiquer les frelons asiatiques, bien qu’il adore les dévorer vivants !

La pie grièche écorcheur

Cet oiseau est reconnaissable aux lunettes formées par ses plumes autour des yeux. Elle capture les frelons asiatiques en vol et les déguste volontiers. Cependant, elle est rarissime en France et ne peut donc pas vaincre les frelons asiatiques qui sont trop nombreux !

L’abeille

Au départ, l’abeille n’est pas un prédateur de frelon asiatique. Toutefois, elle a développé une stratégie de survie à force d’être attaquée. Les colonies se rassemblent en nombre, entourent l’agresseur, puis battent des ailes pour faire monter la température de l’air. Lorsque la température atteint les 45°C, le frelon meurt d’hyperthermie. Les abeilles européennes n’ont pas encore adopté cette stratégie, car l’arrivée du frelon asiatique est trop récente. L’on peut tout de même espérer qu’elles en seront peut-être capables dans quelques années !

Les plantes carnivores

Ce ne sont pas des animaux, mais les plantes carnivores « mangent » aussi les frelons asiatiques. C’est notamment le cas du sarracenia originaire du Canada et des États-Unis, mais parfaitement adapté à nos climats. En 2015, Christian Besson, botaniste à Nantes, avait découvert par hasard que des sarracenias avaient digéré quelques frelons asiatiques. Nous vous avions relaté cette histoire en novembre dernier. Ces plantes sont difficiles à cultiver et exigent quelques soins indispensables, elles ne peuvent donc pas lutter seules contre les frelons asiatiques.

Les Sarracénies ou Sarracènes sont des plantes « carnivores à pièges passifs ».
Les Sarracénies ou Sarracènes sont des plantes « carnivores à pièges passifs ». Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le ver parasite nématode Pheromermis

Une équipe de scientifiques a découvert un ver parasite du frelon asiatique en 2015 : un nématode Pheromermis capable d’éradiquer les larves dans les colonies de frelons asiatiques. Toutefois, la rareté de ce parasite et la résilience des colonies de frelons asiatique laissent penser que le nématode n’est pas une solution viable. Les résultats de l’étude sont disponibles dans la revue scientifique PeerJ.

L’homme

Eh oui, le dernier prédateur de frelon asiatique est l’homme. Coup de raquette électrique, piège artisanal, lampe, insecticides, bombes aérosols, tous les moyens sont bons pour tuer le frelon asiatique. On ne compte plus les pièges à frelons innovants qui existent sur le marché. Malheureusement, contre toute attente, le piégeage par l’homme et ses amis prédateurs ne suffira pas à vaincre le frelon asiatique qui se reproduit trop vite pour être éradiqué.

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Source
Allo-frelons.fr

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

5 commentaires

  1. C’est bien de vouloir éradiquer le Frelon Velutina, mais vous parlez par moment du Frelon Mandarinia, qui Heureusement pour l’instant n’est pas arrivé en Europe, hélas un autre est arrivé par le sud, le Frelon Orientalis Linnaeus, ainsi que le Velutina doivent être éradiqués en Europe, et l’autre en Asie…

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  2. j’ai été échangé avec des apiculteurs en Asie . Nos abeilles domestiques ont été hybridé des milliers de fois pour obtenir 60 kilos de miel et non pas 15 kilos comme en Asie . Elles ont perdu toute résistance aux maladies en Europe et sont «  »domestiquées  » par l’homme .En chine au Népal sont trés agressives oui elles chauffent les frelons et les font mourir . Je parle de choses que j’ai vu de mes voyages .

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  3. Sans une politique systématique (une politique claire et précise et nationale) pour limiter et pas éradiquer l’invasion des frelons asiatiques (car nous ne pourrons jamais éliminer totalement cette peste), les ruches seront toujours la source numéro un de protéines pour les frelons asiatiques .

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  4. Franchement, un article sans trop de fondement qui surfe sur le buzz du moment, le frelon asiatique. C’est à la mode, et on ré-écrit ce qu’on a lu ailleurs (et on montre n’importe quoi : la photo est celle d’un frelon européen, beaucoup plus de jaune que le frelon asiatique.)
    De plus, la poule de Janzé n’est pas la seule poule a s’attaquer aux frelons : toutes les races de poules plutôt légères (leghorn, janzé, noire du Berry, races normandes, gasconne, landaise,…) ont ce comportement instinctif.

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