Ce n’est pas la première fois que cette équipe de chercheurs dirigée par le professeur Jeff Dahn fait parler d’elle. L’année dernière, le team issu de l’université de Dalhousie a publié un article qui faisait référence à une batterie ayant une durée de vie d’un million de kilomètres. Ce rapport a fait naitre de multiples spéculations, laissant penser que Tesla pourrait utiliser un tel composant pour stocker de l’énergie dans ses futurs robots taxis. Mais alors que le sujet fait encore débat, Dahn a décidé de revenir sur le devant de la scène avec un nouveau rapport encore plus intéressant.
Jusqu’à 15 000 cycles de décharge
Ledit rapport a été présenté lors d’une conférence en présence du chercheur Lukas Swan. L’évènement a été l’occasion pour Jeff Dahn et son équipe de publier les résultats mis à jour des tests ayant débuté il y a environ trois ans, soit l’équivalent de 10 000 cycles de recharge. Les chercheurs estiment désormais que les batteries Li-Ion de Tesla sont capables de supporter 2 millions de miles (3,2 millions de kilomètres).
En avril 2019, la même équipe a déclaré que grâce à une nouvelle technologie basée sur la cathode NMC 532, Tesla devrait être en mesure de produire des véhicules dont le bloc de stockage d’énergie supporte 1,5 million de kilomètres. Sauf que selon leurs nouvelles recherches, la technologie Li-Ion pourrait théoriquement permettre de doubler cette espérance de vie de la batterie.
Comme le note Electrek, les tests en laboratoire ont montré que les batteries fonctionnaient encore très bien après 15000 cycles. Mieux encore, le niveau de dégradation serait très faible lorsque le taux de décharge se situe entre 25 et 50 %, soit à peu près comme la façon dont les Américains utilisent leur voiture électrique.
Une conception nécessaire ?
Étant donné que ces nouveaux résultats montrent que la longévité de la batterie elle-même semble supérieure à celle de la voiture, on se demande s’il est réellement nécessaire de produire des accumulateurs offrant autant de cycles. Pour Dahn, cela constitue un besoin, notamment si Tesla prévoit de mettre en œuvre son concept V2G (Vehicle-to-grid).
Rappelons qu’il s’agit d’une technique qui permet d’utiliser les véhicules électriques en soutien du réseau, comme c’est le cas du Nissan Leaf. Certes, Elon Musk semble encore réticent quant à l’efficacité de ce genre d’application, mais l’expert y voit un énorme potentiel. Le V2G pourrait selon lui aider à atténuer les besoins en masse de grosses batteries.