Adieu la déforestation ? Cette invention du MIT permet de cultiver du bois en laboratoire

Stop aux tronçonneuses ! Avec Foray Bioscience, produire du bois sans nuire à la Nature serait désormais possible.

Et, si produire du bois ne nécessitait plus de couper un seul arbre ? J’avoue que cette perspective m’enchante, car je fais partie des 7,5 millions de foyers qui utilisent le bois selon l’ADEME, mais cela me pose un cas de conscience. En effet, je ne peux m’empêcher de penser que mon bois provient d’arbres abattus, même s’il s’agit de forêts gérées durablement. Une idée révolution de l’entreprise Foray Bioscience, fondée par Ashley Beckwith, pourrait révolutionner la filière bois, et protéger la Nature. En effet, ils ont développé une invention ingénieuse permettant de cultiver des produits en bois directement en laboratoire, en utilisant des cellules végétales. Un procédé qui pourrait limiter les déforestations dans le monde entier et dont l’étude complète a été publiée dans le Journal of Cleaner Production. Découverte.

Une technologie révolutionnaire pour sauver les forêts

Le procédé développé par Foray Bioscience repose sur la biofabrication et l’ingénierie tissulaire. Tout commence par l’extraction de cellules vivantes issues de feuilles de peuplier noir, une plante choisie pour ses propriétés adaptées à la production de fibres. Ces cellules sont cultivées dans un bouillon liquide, puis transférées dans un gel contenant des hormones végétales. Résultat ? Les cellules se développent en structures semblables au bois, prêtes à être utilisées pour fabriquer des planches, des poutres ou encore des produits cosmétiques et des parfums.

Procédé de culture du bois en laboratoire.
Principe du procédé de fabrication de bois en laboratoire. Crédit photo : Ashley L. Beckwith et al.

Pourquoi ce processus est-il intelligent ?

Ce processus ne nécessite ni terre ni soleil, ce qui permet de réduire considérablement l’empreinte écologique par rapport aux méthodes traditionnelles. En laboratoire, les cellules poussent jusqu’à 100 fois plus vite que dans la nature, avec une utilisation minimale de terres agricoles. Le résultat : des forêts plus denses, une biodiversité préservée et du bois produit en masse sans risque pour la planète. Une utopie ? Non, si ce procédé venait à être développé à grande échelle, la déforestation étant l’un des principaux facteurs de destruction des écosystèmes, pourrait être évitée.

La « biofabrication de bois », devient un enjeu majeur pour le développement durable et la lutte contre le dérèglement climatique. En plus de sauver les arbres, ce bois cultivé en laboratoire supprime de nombreuses étapes intermédiaires de transformation, souvent énergivores, comme le sciage ou le façonnage. Imaginez une table directement « poussée » en laboratoire, sans avoir à couper, transporter, ni traiter le bois ! Cette méthode réduit également les déchets, comme la sciure, et diminue la consommation d’eau, un point crucial dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles.

Une vue au microscope d'une culture de bois bio-imprimée en laboratoire.
Vue au microscope d’une culture de bois bio-imprimée. Crédit photo : Ashley L. Beckwith et al.

Un défi pour l’avenir : rendre cette innovation accessible à grande échelle

Malgré ses nombreux avantages, cette technologie est encore en phase de développement. Les chercheurs de Foray travaillent à perfectionner leur procédé pour produire des cellules plus efficacement et à moindre coût. Actuellement, il faut du temps et des ressources pour cultiver le bois synthétique, ce qui limite sa production à une petite échelle. Et vous, seriez-vous prêt à adopter ce bois du futur ? Pour ma part, c’est certain, je trouve l’idée tellement ingénieuse ! Alors, qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêt à choisir une table ou une bibliothèque fabriquée sans abattre d’arbres, pour contribuer à un avenir plus durable ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

Un commentaire

  1. C’est un plus, mais il ne faut pas non plus abandonner la culture du bois en plantant un maximum d’essences différentes.
    Forcément, cette culture doit avoir une rentabilité, car ses bienfaits sont nombreux : maintien de la biodiversité, les arbres attirent les pluies et conservent l’humidité tout en enrichissant les sols et même les dépolluent.
    Ventilateurs pour les villes, des espèces fourragères devraient y être plantées afin de nourrir les bétails et de rentabiliser les coûts.
    Ne pas oublier non plus les emplois qui dépendent de cette activité.
    Donc, je pense que la meilleure utilisation pour cette avancée technologique est de produire de l’isobutène, carburant de l’entreprise Global Bioénergie et de supprimer progressivement l’utilisation du pétrole dans tous les domaines.
    Par ailleurs, je pense aussi qu’il est possible de booster les cultures dans des serres géothermiques en plantant encore une fois des arbres non fruitiers, augmentant la teneur en oxygène à l’intérieur des serres.
    Les dinosaures n’étaient pas géants par hasard, la teneur en oxygène de l’atmosphère était de 35%, contre 21% aujourd’hui.
    Meilleur candidat, l’arbre kiri.
    Aussi connu comme Paulownia orageux ou arbre de l’impératrice Ceci, c’est l’arbre qui décontamine le plus du monde.
    En fait, il est considéré comme l’un des agents naturels les plus puissants contre le réchauffement climatique.
    Originaire de Chine, l’arbre kiri est capable de purifier les sols même infertiles tout en absorbant 10 fois plus de CO2 que tout autre type d’arbre ou de plante dans le monde.
    De plus, les caractéristiques physiologiques de cette espèce lui permettent de s’adapter à tous les climats.
    L’arbre kiri produit plus d’oxygène que toute autre espèce réussissant à capter 21,7 kg de CO2 chaque jour, produisant 6 kg d’oxygène.

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