En 2011, un jeune Australien avait été récompensé pour son invention lors du concours James Dyson Awards, un concours qui récompense les meilleures inventions de l’année. Celle d’Edward Linacre, baptisée Airdrop était un dispositif d’irrigation qui utilise l’air ambiant afin de récupérer l’humidité pour la transformer en eau utilisable. L’année de sa consécration, l’étudiant avait reçu la somme de 10 000 livres sterling et tous les espoirs de voir son invention révolutionner l’irrigation dans les pays arides. Onze ans après, l’Airdrop ne semble pas avoir été développée et c’est peut-être dommageable pour la planète. Retour sur cette invention qui aurait probablement pu lutter contre le réchauffement climatique, en avance. Découverte.
D’où lui est venue l’idée de cette invention ?
C’est le constat de la pire sécheresse depuis 100 ans, en Australie, qui inspire Edward Linacre, dans le cadre d’un projet universitaire. Et c’est en discutant avec des producteurs d’oranges, qui lui expliquent leurs désagréments face au manque d’eau, qu’il a l’idée de l’Airdrop. L’inventeur dit aussi avoir été choqué par le taux de suicide impressionnant chez les agriculteurs, suite au manque d’eau et à ses conséquences : endettement, récoltes réduites à néant, etc. En examinant le sol de plus près, il s’aperçoit que l’eau s’évapore et que cette vapeur d’eau est, en réalité, perdue. De plus, cette dernière augmente aussi les émissions de gaz à effet de serre. Il se dit alors qu’il faudrait inventer un moyen de capter cette vapeur d’eau, pour la réintroduire à la racine des plantes. Une irrigation en circuit fermé et une diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Une invention biomimétique ?
Edward Linacre découvre également que la rhubarbe du désert s’irrigue elle-même et qu’elle peut récolter 16 fois plus d’eau que les autres plantes. Et il s’inspire aussi du scarabée du désert, un animal qui parvient à vivre dans les endroits les plus secs du monde et qui vit de la rosée qu’il recueille sur sa peau hydrophile. Il imagine alors une solution qui permettrait de récolter cette vapeur d’eau du petit matin ou du crépuscule, pour la rediriger vers la racine des plantes. Rappelons que les taux d’humidité dans les zones arides sont généralement assez élevés avec, par exemple, un taux de 54 % dans le désert de Néguev, en Israël. Un tel taux d’humidité permettrait de récolter environ 11,5 ml d’eau par mètre cube d’air, une aubaine qu’il décide d’exploiter.
Mais alors, Airdrop, qu’est-ce que c’est exactement ?
Lorsque vous sortez un verre d’eau glacée quand il fait froid dehors, la condensation se forme à l’extérieur du verre. Airdrop utilise le même principe, mais à l’envers. En réalité, il utilise la température du sol à l’extérieur de tuyaux souterrains pour créer de l’humidité à l’intérieur même des tuyaux. L’objectif est de créer un système solaire simple pour permettre aux agriculteurs de l’installer et de l’entretenir facilement. Le processus commence par une turbine qui extrait l’air du sol via un réseau de tuyaux. Lorsque l’air atteint le point de condensation, l’eau est collectée dans un réservoir submergé.
Ensuite, une pompe submersible remonte l’eau le long de la colonne centrale des tuyaux et l’achemine jusqu’aux racines des plantes grâce à une méthode d’irrigation appelée irrigation goutte à goutte souterraine. Cette méthode est la plus efficace pour irriguer les cultures, car elle minimise l’évaporation de l’eau. Ainsi, ce système solaire de faible technicité est conçu pour être pratique et adapté aux besoins des agriculteurs. Plus d’informations : coolhunting.com / Airdrop – Irrigation (Facebook)
Lowtech ?
Pompe, batterie, panneau solaire, je sais pas ce qu’il vous faut pour le qualificatif hightech!
Je trouve au contraire que ça fait un peu trop de tech pour être fiable exposé à un milieu aride et souvent très chaud.
Concept séduisant mais il manque tellement de données sur les performances.
Quelle profondeur requise (selon nature du sol) : sans doute plusieurs mètres ? Pas commode de creuser le réservoir élargi du schéma : autant creuser plus profond.
Point fondamental : la condensation réchauffe forcément le sol : le sol se refroidit-il la nuit ?
Quel est le facteur limitant du système ? Ne faut-il pas augmenter le diamètre du tube au-dessus du sol (détail à optimiser)
Quelle quantité de matériau pour arroser quelle surface ?
C’est pour arroser un coin de terre ou bien un champ ? Cela change les interactions…
Quel volume d’eau récupérable jpar jour, selon débit d’air ?
Et la vraie question : quel retour d’expérience depuis 2011 ?
En fait, le dispositif ki va chercher l’humidité profondément dans le sol, cela s’appelle un arbre… et c’est utilisé depuis la nuit des temps dans les oasis.
J’ai le même a la maison sa s’appelle un déshumidificateur mais il a fait solaire se qu’il est pas mal.