Comme les voitures, les vélos et les motos, les avions sont aussi en train d’effectuer leur passage à l’électrique. Des géants de l’aéronautique tels qu’Airbus et Boeing sont déjà présents dans cette course sans précédent dont l’ultime objectif est de préserver l’environnement au travers de la réduction des émissions de CO2. Un grand nombre de startups s’intéressent aussi au concept. C’est le cas d’Avions Mauboussin. Basée à Belfort (Bourgogne-Franche-Comté), cette petite structure est dirigée par l’ingénieur aéronautique David Gallezot. Elle développe actuellement l’Alerion M1h, un biplace qui vise à faciliter la mobilité interurbaine.
Convient à une infrastructure réduite
Doté d’un moteur électrique fabriqué en Slovénie, l’Alerion M1h fonctionnera aussi à l’essence sans plomb. Selon les explications de David Gallezot, la propulsion électrique servira au décollage et à l’atterrissage, ce qui évitera les bruits et les nuisances sonores au cours de ces phases. Une fois l’altitude de croisière atteinte, le moteur thermique prendra le relais.
Grâce à une vitesse de décrochage très faible, cet avion hybride made in France sera capable de se poser très lentement. Avions Mauboussin promet une capacité à atterrir et à décoller sur une distance de seulement 100 mètres. Cela permettra éventuellement d’opérer à partir d’une infrastructure réduite telle qu’un aérodrome, un héliport, un terrain de sport, un parking ou encore la pelouse d’une résidence. Cette capacité fera de l’Alerion M1h un appareil idéal pour les sociétés d’avions taxis, mais aussi pour les pilotes qui désirent avoir leur propre avion.
Une endurance de trois heures
En plus de sa très courte distance de décollage et d’atterrissage, ce biplace en développement chez Avions Mauboussin sera en mesure de voler à plus de 200 km/h, plus précisément à 250 km/h. Il disposera d’une autonomie de 3 heures et pourra voler sans escale sur 600 km. Ces performances sont rendues possibles par la structure en matériaux composites naturels (bois, fibres et résines biosourcées) qui rend l’appareil à la fois léger et résistant.
Pour recharger le moteur hybride, l’exploitant disposera de deux options. On pourra brancher l’avion sur un réseau d’électricité classique ou recharger la batterie en plein vol lorsque le moteur thermique est en marche. 20 minutes de charge suffiraient à cet effet pour restaurer 80 % de la capacité de l’accumulateur.
L’Alerion M1h est censé sortir en 2024 et devrait couter aux alentours de 300.000 euros. Enfin, sachez qu’en plus de ce modèle biplace, Avions Mauboussin travaille sur un autre appareil qui devrait pouvoir transporter cinq personnes. L’entreprise s’intéresse aussi à la propulsion à hydrogène.
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