Nous le constatons tous, le réchauffement climatique entraine son lot de conséquences: vagues de chaleur exceptionnelles, sécheresse record dans plusieurs régions du monde, incendies ravageurs, fonte des glaces, modification du niveau des mers et des océans… La liste est longue. A défaut d’avoir pu anticiper le phénomène, nombreux sont ceux qui se démènent pour limiter les dégâts et qui tentent de trouver des solutions pour refreiner l’impact de ce changement climatique sur l’environnement, et notamment sur nos rivières. En effet, les différentes perturbations météorologiques entrainent des sécheresses puis des pluies diluviennes, engendrant un stress hydrique important et impactant les cycles culturaux, l’élevage et l’agriculture. Un inventeur a mis au point un concept visant à repeupler les rivières de façon efficace. Découverte !
Quelle est cette invention médaillée d’argent au Concours Lépine ?
Cette invention a vu le jour grâce à Michel Salanave-Péhé, son concepteur, originaire de Monein, petite commune qui se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Cet homme, passionné de pêche et de chasse, réfléchit à la façon dont il pourrait aider à repeupler les rivières de façon optimale. En effet, des procédés existent, mais le taux de mortalité des poissons relâchés dans les eaux est très élevé : 1 survivant pour 1000 alevins déversés. Il invente donc L’Alevibox, une cage qui permet de protéger les œufs qui deviendront des alevins, en attendant de les libérer dans les rivières. Il dépose son brevet en 2005, et reçoit en 2007 la médaille d’argent au très célèbre concours Lépine, à la Foire de Paris, remise par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Début 2013, c’est accompagné de Michel Lacrampe et Alain Barrabès, tous deux responsables de L’Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique de la Baïse (rivière du Sud de la France), qu’il présentait son ingénieuse invention.
Comment ça marche ?
Le concept est assez simple : il s’agit d’une cage (ou boite trouée) en plastique, dans laquelle seront déposés des œufs de poissons (jusqu’à 8000 œufs), qui seront d’abord mis à température de l’eau de la rivière, en les pulvérisant de cette même eau. L’Alevibox est ensuite positionnée dans le cours d’eau, sur fond plat. Pour assurer le maintien du niveau d’eau, incertain avec les fluctuations météorologiques, il est possible de construire un petit barrage autour de la cage.
Pendant 4 à 6 semaines, les œufs sont protégés et irrigués grâce au concept de cage qui laisse parvenir l’eau jusqu’aux embryons, afin de favoriser leur éclosion; ces œufs deviennent alors des alevins, qui pourront se nourrir avec les éléments naturellement présents dans la rivière. L’Alevibox est alors ouverte : les alevins peuvent coloniser les alentours ! Et en 3 ans, ils seront devenus de magnifiques truites ou saumons.
Un concept qui séduit à l’international
Avec son taux de mortalité très faible (plus de 80% des alevins survivent), on peut aisément dire que le concept de Michel Salanave-Péhé est révolutionnaire, et nombreuses sont les associations françaises de pêche à se servir de ce procédé. D’ailleurs, il attire déjà l’attention au niveau international. En effet, des pays comme le Canada, la Suisse ou la Belgique semblent s’intéresser de près au sujet. Maintenir et protéger la faune de nos rivières, voilà une idée qui donne de l’espoir pour les générations futures ! Si vous souhaitez avoir plus de renseignements ou commander votre propre Alevibox (sur devis), rendez-vous sur son site.
Félicitation à l’inventeur