Avec les beaux jours qui reviennent, certains d’entre vous se disent peut-être que les kilos pris pendant l’hiver vont devoir être perdus. Pour remettre vos jolis maillots de bain, il va vous falloir suivre un petit régime, et rien que d’y penser, vous êtes déjà découragés. Depuis quelques mois, une invention révolutionnaire fait le buzz sur les réseaux sociaux. Son nom, le ballon Allurion, un nouveau moyen de lutte médical pour lutter contre l’obésité. Ce ballon gastrique se présente comme une alternative à la gastroplastie (Sleeve ou By Pass), une chirurgie invasive, aux conséquences parfois lourdes. Avoir la possibilité de perdre du poids grâce à la pose du dispositif en 15 min, c’est l’alléchante promesse de ce ballon. Mais, comment ça marche ? Et comment en bénéficier ? On vous explique tout !
Le programme Allurion, qu’est-ce que c’est ?
Ce dispositif médical est un ballon gastrique qui ne nécessite aucune chirurgie, ni anesthésie, ni même endoscopie. Comme tous les traitements contre l’obésité, il n’est pas une baguette magique et doit être accompagné par un suivi nutritionnel personnalisé, une pratique du sport, etc. Concrètement, la pose du ballon gastrique se déroule dans un centre de radiologie en 15 min. Sous contrôle médical, il est demandé aux patients d’avaler une capsule de la taille d’un gros comprimé, reliée à un cathéter.
Une fois la capsule correctement positionnée dans l’estomac sous contrôle radiographique, le praticien injecte un demi-litre d’un liquide proche du sérum physiologique afin de lui donner la forme d’un ballon, à travers le cathéter, nous explique Cédric Damour, en charge des relations presse chez Allurion, dans un mail qu’il nous a adressé à la suite de la parution de cet article. Une fois en place dans l’estomac, ce ballon va non seulement ralentir la vidange gastrique, mais également apporter une sensation de satiété : les patients seront plus vite rassasiés et donc moins tentés de trop manger ! Il fonctionne sur le même principe que la sleeve où l’on réduit l’estomac de 2/3 environ, mais sans intervention chirurgicale.
À qui s’adresse le ballon Allurion ?
Les opérations chirurgicales s’adressent généralement à des personnes en IMC (Indice de masse corporelle) supérieur à 40, dites en obésité morbide. Le ballon Allurion, lui, s’adresse à celles et ceux, dont l’IMC est supérieur à 27 et qui stagnent au niveau de leurs poids malgré des tentatives de régimes ou de pratiques de différents sports. Les prétendants à la pose du ballon gastrique doivent aussi être majeurs. Pour bénéficier de ce programme, il ne faut pas :
- avoir subi une chirurgie abdominale dans les 12 derniers mois ;
- avoir des antécédents d’occlusion intestinale, de péritonite, de maladie de Crohn ou RCH, d’ulcères, de cancers gastro-intestinaux, etc. ;
- avoir déjà bénéficié d’une sleeve, d’un bypass ni d’une résection intestinale ;
- avoir des problèmes de trachée, de bronchite chronique, ni de troubles de la coagulation.
Les femmes enceintes ou allaitantes sont également exclues de ce dispositif, par principe de précaution.
Le ballon Allurion, efficace, mais pas « magique »
Le ballon prend donc une place importance dans l’estomac. Ce qui réduit, de fait, les envies de grignotage et vous fait perdre du poids. De plus, le sentiment de satiété arrivera plus vite, puisque votre estomac sera « rempli » avec moins de nourritures. La perte de poids se réalise alors sans efforts. Cela n’invite pas au relâchement, mais au contraire. La présence du ballon est favorable à la prise de bonnes habitudes alimentaires…
Le ballon reste en place pendant quatre mois et s’évacuera naturellement, une valve le « dégonfle » au bout de ce temps. Une fois le ballon disparu, il serait dommage de reprendre les kilos perdus, non ? Selon les premiers résultats, ce ballon permettrait de perdre une quinzaine de kilos en quatre mois. Une seule interdiction totale avec ce ballon : les boissons gazeuses. Il en est de même pour toutes les chirurgies de l’estomac d’ailleurs. La pose du ballon Allurion s’effectue en clinique, mais n’est pas remboursée par la Sécurité sociale pour le moment.