L’affouillement peut causer l’instabilité des fondations des éoliennes et endommager les câbles marins inter-réseaux. Les exploitants sont ainsi contraints de protéger leurs infrastructures des effets de ce phénomène. Le plus souvent, ils procèdent à la méthode de déversement d’une grande quantité de roches autour des fondations. Ils peuvent également poser une couche de matériau à base de géotextile ou de béton sur la base de l’éolienne. Ces différentes opérations nécessitent cependant des travaux compliqués, qui engendrent des coûts importants. De plus, elles génèrent des émissions de CO₂ non négligeables, car des navires supplémentaires doivent être sollicités. Pour éviter tous ces inconvénients, la société écossaise Balmoral a créé une alternative moins coûteuse, plus efficace et plus écologique. Dans cet article, découvrez plus de détails sur cette technologie de protection innovante.
Comment ce dispositif protège-t-il une éolienne en mer ?
Cette entreprise est spécialisée dans le développement de systèmes de flottaison et d’ancrage pour les éoliennes offshore. Elle a pu concevoir ce dispositif de protection spécifique grâce à de longs travaux de recherche et à des investissements considérables. Il s’agit d’un système anti-érosion, dédié aux fondations de type monopieu. Cette coque modulable est fabriquée en polyester renforcé de fibres de verre (PRV), un matériau composite léger et résistant. Sa surface possède un motif particulier, capable de limiter la formation de turbulences autour du monopieu, selon son concepteur. Par conséquent, l’affouillement au pied de la fondation serait largement atténué. Cela permet de maintenir stable l’éolienne au fil du temps, de préserver son rendement et de protéger les câbles des tensions générées par le flux de courant accéléré. Autrement dit, cette technologie pourrait améliorer la durabilité d’un parc éolien offshore.
Quels sont les avantages de ce système de protection ?
Le HexDefence peut être déployé lors de la pose de nouvelles éoliennes en mer ou lors de la modernisation d’un parc existant. Grâce à sa conception modulaire et légère, il ne nécessite ni de matériel spécifique ni de navires supplémentaires. Comparé aux méthodes traditionnelles utilisées pour protéger les fondations des éoliennes, celle-ci affiche une empreinte carbone moins élevée, affirme la société Balmoral. C’est aussi une technique non invasive pour la structure du monopieu. De plus, les coûts d’installation de ce dispositif innovant sont réduits d’environ 70 % par rapport au déversement de roches, selon Fraser Milne, directeur de l’ingénierie et des projets de cette société. En option, il est possible d’y appliquer un traitement antisalissure afin d’éviter l’accumulation des végétaux ou autres organismes marins. Aucun équipement spécial n’est requis pour la récupération en fin de vie. De plus, ce système exige peu d’entretien. Les panneaux qui le composent sont dimensionnés pour qu’ils puissent s’adapter aux dimensions des monopieux.
Qu’est-ce qu’un phénomène d’affouillement ?
Lorsque les courants marins heurtent la structure d’une éolienne, ils s’accélèrent et créent une sorte de turbulence tout autour. Cet écoulement de l’eau autour du pieu entraîne une érosion du fond marin, appelé également « phénomène d’affouillement ». Ce dernier pourrait à terme entraîner une instabilité du système éolien, une perte de résistance, voire une baisse de performances. C’est pourquoi il est important d’y ajouter un système de protection efficace contre ce problème. Enfin, il convient de préciser ce que c’est un monopieu. Ce type de fondation d’éoliennes en mer est adapté à des sites marins d’une profondeur d’environ 30 m. Plus d’informations : Balmoraloffshore.com