Les dirigeants de la China National Space Administration (CNSA) et de l’agence spatiale fédérale russe viennent de signer un protocole d’accord pour la construction d’un avant-poste lunaire dénommé International Lunar Research Station ou ILRS.
Selon les responsables de la CNSA, l’ILRS sera une base d’expériences scientifiques autonome qui sera construire à la surface de la Lune et/ou sera placée dans son orbite. Elle aura pour rôle de mener des activités de recherche scientifiques multidisciplinaires avec des objectifs divers à accomplir comme l’exploration lunaire, l’observation lunaire, les expériences scientifiques de base et la vérification technique.
Une base de recherche autonome sur la Lune
Le protocole d’accord a été signé le mardi 09 mars dernier et les responsables ont déclaré que cette collaboration a pour but d’ouvrir « une coopération étendue au sein de l’ILRS, ouverte à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Les agences souhaitent également renforcer les échanges de recherche scientifique et de promouvoir « l’exploration et l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique par l’humanité à des fins pacifiques ». Néanmoins, aucune des deux agences n’a présenté de calendrier pour le commencement de la construction de la station de recherche lunaire.
Les Etats-Unis visent aussi la Lune avec le programme Artemis
A noter que cette collaboration intervient à un moment où les Etats-Unis souhaitent également pousser l’exploration de la Lune dans le cadre du programme Artemis de la NASA. Ce programme ambitionne d’envoyer des astronautes sur la Lune au cours de cette décennie et y établir une présence humaine durable aussi bien sur la surface de la Lune qu’autour de celle-ci. La NASA projette également d’envoyer des astronautes sur Mars vers l’horizon 2030 rapporte Space.com.
Néanmoins, la NASA compte sur le soutien de plusieurs partenaires internationaux pour mener à bien son programme Artemis. L’agence spatiale américaine a ainsi établi des « accords Artemis » avec d’autres pays pour permettre leur participation au programme. Toujours selon Space.com, le Brésil ferait partie des pays qui projette de signer les accords mais, ce ne sera pas le cas de la Russie et de la Chine.
La Russie se détourne des Etats-Unis
En effet, même si la Russie a longtemps collaboré avec les Etats-Unis dans le cadre de projets spatiaux, comme la Station spatiale internationale, le chef de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a fait savoir que la Russie n’intègrera pas le programme Artemis.
Quant à la Chine, la NASA et le Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche n’ont pas pu collaborer avec le pays pour des projets spatiaux depuis 2011 et seule, une autorisation du Congrès pourrait lever cette interdiction, mais il y a peu d’espoirs que cela se fasse pour le moment.