
Les ordinateurs quantiques sont considérés comme l’avenir de l’informatique. Par rapport aux ordinateurs conventionnels, ils sont en mesure de résoudre des calculs plus complexes. En fait, l’informatique classique traite les données dans un espace binaire. Cela a pour effet de limiter le volume de traitement, et donc la capacité décisionnelle des machines. L’informatique quantique, elle, repose sur un traitement multidimensionnel de l’information qui permet des calculs plus précis et plus rapides. Des avancées majeures ont été réalisées dans ce domaine au cours des dernières années, dans le but de révolutionner la manière dont l’humanité résout certains des plus grands problèmes auxquels elle est confrontée. On pense notamment au changement climatique, aux pandémies et à la crise énergétique. Dans cette perspective, la jeune entreprise irlandaise Equal1, dérivée de l’University College Dublin (UCD), vient d’annoncer le premier ordinateur quantique au monde à adopter une puce hybride en silicium.
Moins encombrant
Baptisé Bell-1, en hommage au physicien John Stewart Bell, ce matériel informatique dernier cri a été officialisé dans le cadre d’une conférence qui a récemment eu lieu en Californie, aux États-Unis. Mesurant 600 mm x 1000 mm x 1600 mm, ce qui permet de le monter dans un rack standard, le nouveau produit d’Equal1 pèse environ 200 kg. Grâce à sa conception compacte et légère, du moins par rapport à la concurrence, il peut être déployé facilement dans les centres de données de calcul haute performance (HPC) pour renforcer les infrastructures informatiques standards existantes. Comme indiqué plus haut, le Bell-1 est le premier ordinateur au monde à bénéficier d’un processeur hybride quantique-classique. Concrètement, il exploite une puce à base de silicium qui intègre des transistors classiques et des transistors quantiques.
Moins gourmand en électricité
Le processeur, nommé UnityQ, prend en charge 6 qubits. Alors que la plupart des ordinateurs quantiques mettent en œuvre des qubits à ions piégés, le Bell-1 adopte une conception à base de qubits de spin de silicium. Ces derniers ont besoin d’être refroidis à des températures très basses, soit jusqu’à environ -272 °C. Pour cela, Equal1 a opté pour une technologie qui ne nécessite pas de système de réfrigération à dilution externe. En plus d’avoir permis de réduire la taille de l’ordinateur quantique, cette technologie de refroidissement a contribué à la baisse de la consommation énergétique. Avec une puissance de seulement 1600 watts, le Bell-1 peut être branché sur une prise murale conventionnelle.
Un système évolutif
Equal1 décrit son produit comme la base d’une série de systèmes quantiques évolutifs. « Bell-1 représente un changement de paradigme dans la façon dont l’informatique quantique est déployée et utilisée […] Nous avons sorti la technologie quantique du laboratoire et l’avons introduite dans des environnements réels où elle peut stimuler l’innovation », a déclaré Jason Lynch, PDG d’Equal1, dans un communiqué. Plus d’infos : equal1.com. Les ordinateurs quantiques vont-ils révolutionner le domaine informatique ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
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Y a un souci dans l’annonce, y a rien de révolutionnaire.