Selon le rapport sur l’état mondial des bâtiments et de la construction de 2022, les émissions de CO2 dans le domaine du bâtiment ont atteint 10 gigatonnes dans le monde, en 2021. Si l’amélioration de l’isolation thermique et l’utilisation d’énergies renouvelables permettent de réduire l’impact environnemental de ce secteur, les matériaux utilisés dans la réalisation des travaux doivent également faire l’objet d’une attention particulière. Après son carrelage constitué d’algues et de champignons, bioMATTERS souhaite promouvoir davantage l’utilisation de biomatériaux et réduire l’extraction ainsi que la consommation de ressources non renouvelables, avec la série MYCO-CLAY. Cette dernière comprend des récipients et des bols conçus à partir de mycélium, d’argile et de déchets ménagers et industriels.
Des matériaux naturels et recyclés dans la conception des récipients et des bols
bioMATTERS a choisi méticuleusement les éléments qui composent ses récipients et ses bols pour mettre en valeur les espaces intérieurs, grâce à l’artisanat bio-numérique. Selon le studio de biodesign basé à New-York et Londres, le mycélium est présent en abondance dans la nature et est un des premiers organismes qui a colonisé la Terre. Il met en avant le côté naturel des produits de la série MYCO-CLAY. À l’instar du blanc de champignon, l’argile est un matériau à la fois naturel et abondant, utilisé pendant plusieurs milliers d’années dans la fabrication d’objets d’art et dans la construction. Concernant les déchets ménagers et industriels, ils ont été choisis par l’entreprise pour promouvoir le recyclage, mais aussi pour créer des substrats favorisant la croissance du mycélium.
Des objets créés grâce à la conception générative et l’impression 3D
Le studio bioMATTERS s’est inspiré des processus de croissance biomécaniques dans la conception de ses récipients. Pour obtenir les formes caverneuses et pétrologiques souhaitées, l’entreprise a fait appel à la conception générative par ordinateur. Une fois les modèles numériques en place, les objets sont créés grâce à l’impression 3D. Tout comme les récipients, les bols sont créés à partir d’algorithmes de conception générative et d’une imprimante 3D. Ils se distinguent par leurs formes reprenant les techniques traditionnelles de tressage de panier. Ils arborent des motifs réalisés à partir de différents paramètres de tissage.
Le mycélium pour sublimer les récipients et les bols
Outre le côté naturel, le mycélium est utilisé par le studio de biodesign pour améliorer l’esthétique des récipients et des bols. Après l’impression 3D, il se développe pendant une à deux semaines pour coloniser entièrement l’extérieur des objets. Après un certain temps, le mycélium forme progressivement un tissu plus ou moins épais, ressemblant à un réseau de toiles d’araignée. Ce dernier fait office de glaçage et procure une texture ainsi que des couleurs uniques, propres aux appareils végétatifs des champignons. À noter que les matériaux utilisés dans la conception des récipients et des bols de la série MYCO-CLAY sont plus ou moins similaires à ceux des carreaux MYCO-AGOA dont nous avons parlé dans un précédent article.
Les revêtements de sol créés par le studio de biodesign sont 100 % biodégradables et sont constitués de mycélium, d’algues et de déchets ménagers et industriels. Les déchets servent de base à la conception du carrelage et permettent aux champignons de se développer rapidement. Les algues, quant à elles, sont transformées en gel et sont utilisées comme bio-pigments pour améliorer l’esthétique des carreaux. Plus d’informations sur MYCO-CLAY : biomatters. Que pensez-vous de ces récipients en biomatériaux ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .