De nombreux scientifiques se penchent de nos jours sur la question de l’énergie illimitée. Parmi eux, il est possible de citer les chercheurs de la start-up californienne NDB qui ont développé une batterie « éternelle » en nanodiamant.
Aujourd’hui, c’est au tour d’une équipe de physiciens de l’Université de l’Arkansas dirigée par le professeur Paul Thibado de faire parler d’elle. Le team affirme effectivement avoir réussi à créer un circuit qui permet de produire de l’électricité avec du graphène.
Un circuit de récupération d’énergie à base de graphène pouvant être intégré dans une puce
Pour présenter leur travail, les chercheurs de l’UARK ont publié un rapport intitulé « Fluctuation-induced current from freestanding graphene » que l’on peut traduire librement en français par « Courant induit par fluctuation à partir de graphène isolé ». Il faut savoir que la capacité du graphène à produire de l’électricité est une question qui pose encore de vifs débats. Mais le fait que des entreprises comme Tesla et Samsung s’intéressent de plus en plus à ce matériau prouve qu’il est prometteur.
À ce sujet, l’équipe de l’Université de l’Arkansas a découvert qu’à température ambiante, le mouvement thermique du graphène pouvait induire un courant alternatif. À l’aide de deux diodes, ils ont pu convertir le signal sinusoïdal en courant continu pour charger une batterie. C’est ainsi que dans leur publication, les chercheurs universitaires affirment avoir créé « un circuit de récupération d’énergie à base de graphène pouvant être intégré dans une puce pour fournir une alimentation basse tension propre, illimitée à de petits appareils ou capteurs. »
Une augmentation de la quantité d’énergie disponible
Les créateurs du concept ont également constaté que leur circuit augmentait la quantité d’énergie fournie. Cela est dû au fait que la manière dont les diodes sont alimentées booste la puissance au lieu de la réduire comme on l’a toujours cru.
Cette technique inspirée du domaine émergent de la thermodynamique stochastique est relativement nouvelle. Elle repose pourtant sur un concept assez simple : pendant que l’environnement thermique effectue des travaux sur la résistance de charge, le graphène et le circuit affichent la même température et la chaleur ne circule pas entre les deux. L’électricité est produite grâce à cette relation symbiotique entre le graphène et le circuit.