Altech Batteries est une entreprise australienne basée à Perth. Fondée en 2007, elle est spécialisée dans le développement de batteries de pointe alliant performance, fiabilité et durabilité. Sa dernière invention, le Cerenergy ABS60, témoigne de sa volonté de faire évoluer l’univers du stockage énergétique afin de favoriser l’adoption des énergies renouvelables et des véhicules électriques. Cet accumulateur à l’état solide innovant a la particularité d’être à base de chlorure de sodium. Plus précisément, il utilise des cellules composées d’ions sodium que l’on trouve également dans le sel de mer. Pour évaluer l’efficacité de sa technologie, Altech a construit un prototype de 60 kWh intégrant 240 cellules de 2,58 V chacune.
Testé en Allemagne
Le modèle de démonstration a ensuite été installé dans le laboratoire d’essai de l’institut Fraunhofer en Allemagne pour être testé. La firme australienne vient de publier les résultats de ce test qu’elle affirme avoir réussi avec succès. Il faut savoir que pour atteindre la capacité mentionnée ci-dessus, Altech a disposé les cellules en quatre rangées empilées sur cinq modules. Le tout a été placé à l’intérieur d’un boitier étanche faisant 2,6 m de haut pour 0,4 m de long et 1 m de large. L’infrastructure de test de l’institut allemand permettait quant à elle de soumettre la batterie à des cycles de charge et de décharge quotidiens continus dans des conditions réelles.
Une excellente stabilité thermique
D’après la société australienne, le prototype ABS60 a fait preuve d’une grande stabilité après plus de 500 cycles de charge-décharge. Altech a observé une efficacité allant jusqu’à 91 % en maintenant une capacité de décharge constante de 80 Ah. La batterie a également subi des tests à haute température, jusqu’à 300 °C, et n’a montré aucun signe de défaillance. L’ABS60 a « passé tous les tests physiques avec brio, faisant preuve d’une efficacité exceptionnelle et de performances robustes tout en maintenant des températures de fonctionnement sûres et optimales », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
Bientôt sur le marché ?
Par ailleurs, Altech affirme que ces résultats ont dépassé les attentes. Le prototype aurait fait preuve d’une « efficacité exceptionnelle et de performances robustes sur tous les indicateurs clés ». De son côté, le patron de la firme, Iggy Tan, a indiqué que leur technologie peut contribuer au développement du secteur du stockage énergétique grâce à sa stabilité à long terme. À cela s’ajouteraient des performances supérieures ainsi qu’une fiabilité dans les applications à haute température.
À noter que l’entreprise prévoit de construire une usine de fabrication de batteries en Allemagne. Cela signifie que cette solution pourrait bientôt arriver sur le marché. Plus d’infos : altechgroup.com. Une très bonne nouvelle pour tous ceux qui trouvent les batteries trop polluantes, n’est-ce pas ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Prototype dites vous ? Et c’est bien cela qui m’inquiète car pour le moment nous n’avons aucun recul sur ces batteries ni sur leur couts de production. Et je ne suis pas certain que ces coûts seront compétitifs par rapport à ce qui existe déjà. Je suis sceptique.
J’aurais aimé découvrir un comparatif entre ces prototypes de batterie et celles au lithium -ion que ce soit en termes de coût de production de durabilité et de disponibilité des matières premières. Je sais que le sel est largement disponible mais ne risque t-on pas par exemple de bouleverser les écosystèmes marins si on en préleve trop ?
Ne serait ce pas là une alternative plus écologique aux batteries traditionnelles ? En lisant votre article bien écrit par ailleurs je me dis que si cette technologie était déployée à grande échelle alors elle pourrait revolutionner le secteur des énergies renouvelables. Hâte d’en savoir plus sur le sujet
Hélas altech s’attribue la pérennité de travaux menés depuis plus de 10 ans par l’institut Fraunhofer en Thuringe sur la base d’une cathode fabriquée en montant dans un four a 280°C un mélange sel-nickel. Sa densité est supérieure aux ions lithium ainsi que sa longévité. Les recherches sont encore en cours.