
En France, et dans de nombreuses cultures, la mort est un sujet plutôt tabou, dont on ne parle presque pas. Certains pensent qu’en parler porte le « mauvais œil », d’autres craignent la mort et évite le sujet. Pourtant, je peux vous certifier que parler de sa propre mort et de ses dernières volontés, est une véritable assurance de sérénité pour ceux qui resteront après votre départ. Dans le cas inverse, c’est une véritable galère qui se présente, et aussi, un sentiment de culpabilité, sans savoir ce que le défunt aurait voulu… Expérience vécue, que j’espère n’avoir jamais à revivre, c’est pourquoi mon mari et moi-même, parlons de la mort, à nos enfants, qu’ils ne soient jamais pris au dépourvu… Et, depuis quelques années, les services funéraires évoluent et proposent des alternatives aussi surprenantes qu’innovantes. Dernière en date : la dispersion des cendres par drone. Oui, vous avez bien lu, dans le Béarn, près de Pau, un ancien pâtissier reconverti, Michaël Claverie, pilote cette nouvelle tendance via son entreprise Drone Concept Évolution. Alors, coup de génie ou gadget technologique ?
Quand la technologie s’invite aux adieux
Exit la traditionnelle urne déposée au columbarium ou la dispersion au pied d’un arbre, désormais, les cendres peuvent prendre leur envol, portées par un drone spécialement conçu pour l’occasion. Si vous rêvez de vous envoyer en l’air une dernière fois, c’est la fin que vous pouvez désormais espérer… Je suis certaine que cette idée de faire un dernier voyage dans les airs plairait à mon mari, mais là n’est peut-être pas la question ! Revenons à Sauvagnon (66), commune des Pyrénées-Atlantiques, dans laquelle Michaël Claverie a eu l’idée de transformer son drone en outil funéraire.
Son appareil, d’une valeur de 6 000 €, est capable de transporter jusqu’à 10 kg, dont 3 kg de cendres. Un concept surprenant, mais qui séduit de plus en plus de familles en quête d’un dernier hommage symbolique. Grâce à cette méthode, il est possible d’envoyer les cendres d’un être cher dans un lieu chargé de souvenirs, comme une montagne inaccessible ou une forêt préservée. Et, le tout dans la légalité, à condition d’obtenir une autorisation de la mairie concernée. Je vous rappelle qu’il est normalement interdit de disperser les cendres sans autorisation préalable.
Un service en plein essor
Alors qu’il y a quelques années encore, l’inhumation était la solution la plus prisée des familles, la crémation, moins chère et aussi plus écologique, croît de plus en plus. En effet, avec 40 % des Français optant pour la crémation, la demande pour des cérémonies plus personnalisées explose. Pour certains, voir les cendres s’élever dans le ciel représente une image forte, presque poétique. Comme l’explique Bruno dans un article publié sur France 3 Région, témoin d’une dispersion aérienne : « j’aime beaucoup l’idée, car ça reste à vue, on l’entend, ça ne disparaît pas de nos regards, c’est un vrai moment de la vie, pas comme une vidéo ». Un adieu plus intime, plus tangible, qui tranche avec les dispersions en mer ou en pleine nature où l’instant est souvent fugace.
Mais à quel prix ?
Si l’idée est belle, elle a un coût. Le service de base est proposé à partir de 600 €, et peut grimper jusqu’à 1 750 € avec des options supplémentaires. Un tarif qui peut sembler élevé, mais qui reste compétitif par rapport à certaines prestations funéraires traditionnelles. De plus, pour ceux qui veulent un dernier voyage inoubliable, c’est une alternative qui a du sens. En savoir plus ? Rendez-vous sur la page Facebook de l’entreprise, ou sur le profil LinkedIn. Alors, révolution technologique ou simple effet de mode ? Et vous, seriez-vous tenté par un adieu dans les airs pour vous ou un proche ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .