Les conteneurs maritimes d’expédition sont ces grandes boîtes métalliques qui transportent à travers le monde, des tonnes de marchandises chaque année. Matières liquides, sèches, chimiques, tout peut être envoyé par ce biais! Une entreprise américaine, Aeler a eu l’idée d’inventer un autre type de conteneurs, le Lightweight Unit One, un modèle plus léger, donc plus économe en énergie et doté de capteurs qui peuvent surveiller la cargaison. Rappelons que le transport maritime, c’est 3,3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (soit 796 millions de tonnes de CO₂) et ce nombre devrait augmenter pour passer à 15 % d’ici 2050. Le « Unit One » pourrait changer la donne. Explications.
Pourquoi ce container plus propre ?
David Baur, co-PDG d’Aeler, a eu l’idée de l’Unit One lorsqu’il était étudiant en ingénierie à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse. Avec Naik Londono, ils ont fondé l’entreprise qui commercialise désormais les conteneurs qu’ils ont imaginés. Alors que les conteneurs d’expédition classiques ont des parois métalliques ondulées pour plus de solidité, le « Unit One », qui mesure 6 mètres de long, a des parois plates, lisses et isolées. Il est construit à partir d’un composite fibre de verre/résine très résistant, mais léger. Le conteneur a pour but de réduire les émissions de carbone, mais également de sécuriser les cargaisons, voire de pouvoir les localiser en cas de chute accidentelle… Rappelons qu’environ 1500 conteneurs disparaissent en mer, chaque année.
Quelles autres particularités pour ce conteneur ?
Unit One est plus léger, ce qui lui permettrait de transporter 11 % de marchandises sèches en plus qu’un conteneur ordinaire. Il peut également transporter 17 % de liquide en plus qu’un conteneur traditionnel équipé d’une vessie Flexitank, en respectant bien entendu le poids total autorisé. De plus, à la différence de certains conteneurs, même chargé de liquide, les parois ne se déforment pas. La matière utilisée pour le construire l’isole bien plus qu’un conteneur ordinaire, ce qui lui évite de devenir trop chaud lorsqu’il est exposé au soleil pendant la journée. Et, de devenir trop froid lorsque la température baisse la nuit. Il n’est donc plus nécessaire d’enclencher les systèmes de chauffage et de refroidissement des conteneurs, ou moins fréquemment. La matière évite aussi la condensation à l’intérieur, qui peut parfois endommager la cargaison.
Un conteneur intelligent ?
Dans la mesure où l’ « Unit One » correspond aux normes de taille du secteur actuelles, il peut être expédié avec les conteneurs traditionnels, avec les installations existantes. S’il est intelligent, c’est parce que les clients pourront vérifier l’état de leur chargement à tout moment via des capteurs internes connectés à Internet… Les capteurs surveillent la température, la pression atmosphérique, l’humidité, les impacts, les gaz COV (composés organiques volatils), la luminosité, l’ouverture des portes et les coordonnées GPS. Toutes ces données sont mises à jour toutes les cinq à dix minutes. Actuellement, ce sont déjà 60 conteneurs qui sont utilisés à travers le monde. Il leur suffit de les prendre dans un dépôt de l’entreprise puis de le déposer dans un autre, plus proche du point de chute une fois l’expédition réalisée. La startup a déjà levé 7,5 millions de francs lors d’un premier tour de table et prévoit d’en réaliser un second prochainement pour agrandir son parc de conteneurs intelligents et moins polluants ! Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site Internet Aeler.