Selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie), le chauffage représente près de 50 % de la consommation énergétique mondiale. Face au changement climatique et aux efforts que nous déployons en faveur de la transition énergétique, l’exploitation du Soleil en tant que source d’énergie électrique et thermique semble s’intensifier dans les quatre coins du globe. Malheureusement, le caractère intermittent de l’énergie solaire freine ce développement. En effet, cette énergie est disponible uniquement quand notre étoile brille. La technique du stockage moléculaire pourrait changer la donne en permettant d’emmagasiner l’énergie solaire thermique dans des molécules. Cette approche est d’autant plus prometteuse dans la mesure où elle permet de conserver l’énergie solaire pendant des semaines, voire des mois, sans perte.
Une avancée remarquable
La technologie moléculaire est ainsi beaucoup plus intéressante que les méthodes de stockage thermique traditionnelles, telles que le stockage hydraulique, qui conservent brièvement l’énergie. Connues sous le nom de photocommutateurs, les molécules utilisées dans cette technique stockent la chaleur de façon prolongée à travers des liaisons chimiques. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Angewandte Chemie, des chercheurs de l’Université Johannes Gutenberg de Mayence (JGU) et de l’Université de Siegen en Allemagne annoncent avoir réalisé une percée importante dans ce domaine. Autant dire qu’il s’agit d’une avancée qui promet de révolutionner la façon dont on profite de l’énergie solaire pour répondre à nos besoins en matière d’énergie thermique.
Mieux absorber la lumière
Les photocommutateurs sont conçus pour absorber l’énergie solaire pour ensuite la libérer sous forme de chaleur. Cependant, les dispositifs actuels présentent une efficacité qui est loin d’être satisfaisante en raison de leur incapacité à exploiter efficacement le spectre solaire. En effet, ils ne fonctionnent qu’avec la lumière ultraviolette qui ne représente qu’une petite fraction de ce dernier. Pour résoudre ce problème, le professeur Heiko Ihmels de l’Université de Siegen et ses collègues ont développé une méthode de collecte indirecte de l’énergie solaire comparable au mécanisme mis en œuvre par les plantes pour la photosynthèse. Celle-ci nécessite l’utilisation d’un composé appelé sensibilisant pour améliorer la capacité d’absorption de la lumière visible.
Des photocommutateurs plus performants
Cette approche a permis aux chercheurs d’augmenter l’efficacité du stockage de l’énergie solaire de plus d’un ordre de grandeur. Et il s’agit d’une avancée particulièrement utile en ces temps où nous avons besoin de solutions de stockage d’énergie thermique efficaces et durables pour lutter contre les effets du changement climatique et réduire nos émissions de carbone. Pour vérifier l’efficacité de leur technologie, les scientifiques ont mené un test au cours duquel le dispositif nouvellement conçu a été soumis à plusieurs cycles de charge et de décharge.
Les résultats auraient été particulièrement prometteurs. « Non seulement nous avons réussi à repousser considérablement la limite de la collecte de lumière, mais nous avons également amélioré l’efficacité de la conversion de la lumière en énergie chimique stockée », s’est réjoui Till Zähringer, doctorant à l’Université Johannes Gutenberg et auteur principal de l’étude. Plus d’infos : onlinelibrary.wiley.com. Que pensez-vous de ces recherches pour trouver d’autres méthodes de stockage d’énergie, verront-elles le jour selon vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Et bah c’est tres bien. Pouvoir stocker de l’énergie solaire pendant plusieurs mois est un bon moyen d’avoir une indépendance énergétique. Ce système moléculaire pourrait etre une vraie innovation pour la gestion de l’énergie renouvelable et permet aussi une vraie autonomie.
Oui ca peut etre une super invention mais je doute que sa mise en œuvre a grande echelle soir possible. Le cout de production serait bcp trop élevé. Et puis l’efficacité de ce produit dans des environnements réels n’est pas vraiment génial. Je doute que ce soit simple de le rendre accessible a tous et a tous les environnements.
On entend parler de ces systèmes moléculaires partour depuis des annees mais rien n’existe encore réellement. C’est a se demander si ces projets sont vraiment réalisables. Ils ne sont en tout jamais dispo pour le grand public. Je pense que ce genre de dispositif ne restera malheureusement que des projets.