Les océans recouvrent environ 70,8 % de la surface terrestre. Avec une superficie de plus de 360 millions de kilomètres carrés, ils constituent une grande réserve d’eau et pourtant de nombreuses personnes vivent dans la sécheresse. En raison du changement climatique, le problème de manque d’eau douce pourrait encore s’aggraver dans les années à venir. Il existe déjà des procédés qui permettent de dessaler l’eau de mer, mais leur efficacité demeure discutable. À cela s’ajoute un coût de mise en œuvre assez important. Une équipe de scientifiques pense maintenant avoir résolu ces problèmes.
Une invention portant sur la membrane d’osmose inverse
L’équipe en question est constituée d’experts issus des Universités du Texas à Austin et de Penn State. Dans leur rapport, ceux-ci affirment avoir inventé une nouvelle technique qui pourrait résoudre les problèmes les plus courants rencontrés avec le dessalement. Ladite technique repose sur l’utilisation d’une membrane de dessalement révolutionnaire. Les membranes d’osmose inverse n’ont rien de nouveau. Elles sont utilisées depuis des lustres pour filtrer l’eau et la rendre potable. Manish Kumar, professeur agrégé au département de génie civil, architectural et environnemental de l’Université du Texas à Austin, estime cependant qu’il y a encore beaucoup de choses que nous ignorons à leur sujet.
« On ne pouvait pas vraiment dire comment l’eau les traversait, donc toutes les améliorations au cours des 40 dernières années ont été essentiellement faites dans le noir », a déclaré l’expert, rapporte Interesting Engineering.
Une efficacité entre 30 et 40 %
À l’issue des études qu’ils ont menées pour déterminer le fonctionnement du système d’osmose inverse, les scientifiques ont constaté que les membranes de dessalement présentaient des incohérences en termes de densité et de distribution de masse. En conséquence, l’idée de concevoir des membranes ayant une densité uniforme à l’échelle nanométrique leur est venue en tête. Un concept qui semble avoir fonctionné étant donné que le taux d’efficacité oscille entre 30 et 40 %. En plus de permettre de dessaler l’eau plus efficacement, la méthode nécessiterait moins d’énergie. Pour l’heure, il semble que les chercheurs ne soient pas encore pleinement satisfaits de la consommation énergétique. Mais s’ils réussissent à améliorer ce volet, leur solution pourrait devenir une arme majeure pour lutter contre la famine et la sécheresse qui sévissent dans certains pays et régions du globe. Pour plus d’information, une vidéo est disponible sur cette page.