Purifier l’air intérieur aide à prévenir de nombreux problèmes de santé liés à la pollution de l’air. On pense entre autres aux allergies, aux crises d’asthme et à l’emphysème, pour ne citer que ces quelques exemples. Respirer un air propre permet ainsi de vivre plus sereinement. Voilà pourquoi Hyoung-il Kim et Minhyung Lee, tous deux affiliés à l’Université Yonsei, à Séoul, en Corée du Sud, mènent depuis quelques années un projet de recherche visant à concevoir une solution simple et peu coûteuse pour décontaminer l’air à l’intérieur d’un espace clos. Pour y parvenir, le duo mise sur l’utilisation des abat-jour.
Une approche plus pratique
Par le biais de ce projet, l’équipe veut créer un dispositif capable d’éliminer les composés organiques volatils (COV) souvent détectés dans un environnement intérieur. Cela inclut l’acétaldéhyde et le formaldéhyde qui sont libérés par les peintures, le plastique, les climatiseurs, les meubles ou encore certains produits de nettoyage. À l’heure actuelle, pour tuer les micro-organismes en suspension dans l’air, on utilise généralement du charbon actif et d’autres types de filtres qui nécessitent malheureusement un entretien régulier. Avec leur approche, Kim et Lee proposent une solution moins complexe.
Décomposer les COV
Les chercheurs ont créé un revêtement intelligent qui peut décomposer les COV grâce à l’aide d’une source de chaleur. Dans un premier temps, en 2022, l’équipe a utilisé du dioxyde de titane et une petite quantité de platine pour fabriquer un thermocatalyseur, qu’elle a ensuite collé sur un abat-jour équipé d’une ampoule halogène de 100 W. L’abat-jour a été placé dans une pièce polluée. Lorsque la température générée par la lampe a atteint environ 120 °C, le catalyseur s’est activé pour absorber l’acétaldéhyde. « Les COV ont d’abord été convertis en acide acétique, puis en acide formique, et enfin en dioxyde de carbone et en eau », a expliqué Kim dans un communiqué.
Exploiter tout le spectre produit par une source lumineuse
Toutefois, compte tenu du coût élevé du platine, les chercheurs envisagent maintenant d’utiliser un matériau moins cher tel que le fer ou le cuivre. Par ailleurs, étant donné que les ampoules halogènes et leurs cousines à incandescence consomment trop d’énergie, les universitaires cherchent une alternative pour activer les catalyseurs à l’aide de l’énergie dégagée par une lampe LED.
Comme cette dernière produit moins de chaleur qu’une ampoule traditionnelle, Kim et Lee envisagent d’exploiter la lumière proche UV qu’elle diffuse. « Notre objectif ultime est de développer un catalyseur hybride capable d’utiliser tout le spectre produit par les sources lumineuses, y compris les UV et la lumière visible, ainsi que la chaleur résiduelle », a déclaré Kim. À noter que les résultats de cette recherche seront présentés lors de prochaine réunion d’automne de l’American Chemical Society (ACS).
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Super idée !
En espérant qu’il trouve une autre solution, en sachant que l’halogène et les ampoules à incandescence seront interdites bientôt en France.