Le concours James Dyson Awards récompense, chaque année, les meilleures inventions et innovations liées à l’environnement, à l’économie d’énergie ou au milieu médical. Des étudiants de l’Université de Durham présenteront cette année, un système qui permet de récupérer l’énergie des ascenseurs, dans les bâtiments commerciaux. En effet, la consommation annuelle moyenne d’électricité pour un bâtiment commercial est d’environ 11 000 kilowattheures (kWh), contre 5 000 kWh par an pour un bâtiment résidentiel, selon l’Administration américaine de l’information sur l’énergie. Les étudiants estiment, eux, que les ascenseurs, à eux seuls, sont responsables d’approximativement 3 % de cette dépense. Ils ont donc imaginé un système permettant de récupérer cette énergie précisément. Découverte.
Cette invention pourrait être cruciale à l’avenir !
L’équipe d’étudiants est issue de l’Université de Durham au Royaume-Uni. Elle se compose d’Esther Evans, Henri Wheatley, Toby Justesen, Eoin Beevers et Kate Dalrymple. Les cinq étudiants espèrent pouvoir concevoir un prototype de leur système, et prouver que leur invention serait salutaire pour la planète. En effet, les chiffres que je vous indique en introduction sont fortement susceptibles de grimper. La population mondiale augmente, les bâtiments commerciaux aussi, et de préférence en hauteur pour gagner de l’espace. Et, bien entendu, les bâtiments, de plus en plus hauts, disposent d’ascenseurs toujours plus performants, et donc toujours plus énergivores. Pour les étudiants, c’est l’un des « non-sens » de la transition énergétique, puisque l’idée est normalement de réduire la consommation d’énergie. Cela ne se fera en conséquence pas sur les ascenseurs.
Comment fonctionnerait cette invention ?
Tout d’abord, le système, s’il venait à être développé, pourra s’installer sur les ascenseurs existants, un bon point, car ce sont généralement ces appareils, parfois obsolètes, qui consomment le plus. Ce système récupérera et stockera une partie de l’énergie produite lorsque le moteur de l’ascenseur fonctionne comme générateur et perd habituellement cette énergie. Ensuite, cette énergie stockée sera réutilisée dans le système moteur de l’ascenseur, ce qui réduira la consommation d’énergie globale. Le principal objectif étant de récupérer l’énergie du freinage cinétique. L’idée étant donc de faire tourner le moteur en sens inverse pour qu’il devienne un générateur d’électricité.
De quoi se composerait ce système intelligent ?
Le système, inventé par les étudiants, ne dispose pas encore de prototype, la composition est donc, pour le moment, sur le papier. Il devrait donc embarquer un convertisseur DC-DC et une banque de supercondensateurs. Ces deux éléments permettront de stocker l’énergie produite qui n’était pas réutilisée, mais gaspillée. Selon les étudiants, les 36 supercondensateurs installés devraient permettre de récupérer et de réutiliser 70 % de l’énergie auparavant gaspillée. Grâce à leur invention, les bâtiments pourraient espérer une économie énergétique annuelle d’approximativement 30 % sur l’utilisation des ascenseurs. Grâce à ces données, on peut calculer que l’appareil nécessite 315 jours de fonctionnement pour atteindre un bilan carbone neutre, puis devenir négatif en carbone.
Pour mieux imaginer cela, les économies de carbone réalisées par cet appareil équivalent à 8,4 fois les émissions produites par un vol entre Londres et Sydney. En mettant en place ce dispositif dans un bâtiment à forte activité comme un hôpital, les économies de carbone sont encore plus significatives, s’élevant à 39 700 kg d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 22,1 vols entre Londres et Sydney. Plus d’informations : jamesdysonaward.org. Cette invention vous semble-t-elle pertinente et intéressante ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .