L’été est une saison propice aux soirées entre amis, notamment chez les plus jeunes d’entre vous. J’ai beau avoir une vingtaine d’années, je préfère les soirées tranquilles au bord de la piscine, chez mes parents, aux soirées bruyantes et enfumées. Je suis un peu sauvage, dirons-nous, mais je me dis qu’au moins, je ne prends pas le risque d’être confrontée au GHB, aussi appelée « drogue du violeur ». Cette drogue, largement utilisée par les prédateurs sexuels, anéantie la victime, leur permettant de s’adonner à leurs actes barbares et criminels. Il y a quelques années, cette drogue avait plus de 1 000 victimes en un seul été, comme le rapportait le journal 20 Minutes. Pour contrer cet inquiétant phénomène, des chercheurs du Texas ont imaginé un smartphone qui enregistre le spectre Raman d’un matériau inconnu pour l’analyser ? Découverte de ce détecteur qui pourrait être révolutionnaire.
Le spectre Raman, qu’est-ce que c’est ?
Avant de découvrir le système de détection, peut-être que comme moi, vous ignorez ce que le spectre Raman. Je vais donc commencer par vous l’expliquer, nous ne sommes pas tous des scientifiques chevronnés. Et, j’ai dû m’aider de mon ami Wikipédia pour comprendre. Cette technologie a été découverte en 1928 par un physicien Indien, C.V. Raman. Lorsque la lumière monochromatique (généralement un laser) est dirigée sur un échantillon, l’ensemble de la lumière est diffusée de manière élastique (effet Rayleigh), c’est-à-dire sans changement de fréquence. Cependant, une petite fraction de cette lumière est diffusée de manière inélastique, ce qui signifie qu’elle subit un changement de fréquence en raison des interactions avec les vibrations moléculaires du matériau. Dans le cas du GHB, les molécules réagiraient donc à ce spectre de Raman, grâce à un simple smartphone.
Comment serait-ce possible ?
Le docteur Peter Rentzepis de l’Université Texas A&M, vient de faire breveter (US20230003577A1) un nouveau spectromètre Raman portatif. Ce dernier se présente sous la forme d’une caméra combinée à un smartphone, qui serait capable d’identifier, de manière non invasive, les substances chimiques contenues dans divers matériaux. En le rendant portatif et en miniaturisant ce système, la détection de substances nocives dont le GHB pourrait être plus rapide, et par conséquent plus efficace. De plus, il serait aussi moins cher que les appareils utilisant déjà le spectre de Raman pour identifier les molécules d’un matériau ou d’une substance. Dans l’absolu, il pourrait aussi identifier un champignon, ou une baie lors d’une randonnée, vous évitant ainsi, la consommation de végétaux nocifs. Dans le milieu hospitalier, il pourrait aussi aider au diagnostic de certains agents pathogènes, une avancée qui serait bénéfique pour tous.
Comment fonctionne l’appareil inventé par les chercheurs ?
Pour fonctionner, la caméra intègre des lentilles, un laser à diodes et un réseau de diffraction. Combiné avec la caméra, le système enregistre le spectre Raman du matériau puis renvoie les pics du spectre pour fournir des données détaillées sur sa composition chimique. Pour le faire fonctionner, il suffit de placer le téléphone portable derrière le réseau de transmission afin qu’elle enregistre le spectre de Raman. Ensuite, un laser envoie un faisceau dans un matériau inconnu (bactérie, lame, etc.) puis indique, en fonction de sa base de données, la présence des composés chimiques dans le matériau. « C’est un petit appareil qui peut vous indiquer la composition d’un système, d’un matériau ou d’un échantillon particulier », a expliqué Rentzepis. « Vous pouvez même l’avoir dans votre poche ». On imagine l’immensité des possibilités qu’offrirait cette invention, et on espère qu’elle sera très rapidement accessible au grand public ! Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .