L’hydrogène est considéré comme le vecteur d’énergie du futur. Contrairement aux combustibles fossiles, il ne rejette que de l’eau lorsqu’il est brûlé. Son exploitation à grande échelle devrait donc nous permettre de réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les techniques de production actuelles du dihydrogène, combinées aux défis liés à son stockage et à son transport, freinent encore sa démocratisation. À cela s’ajoute le problème du manque de stations de ravitaillement. Dans le but de changer la donne, la start-up bisontine Clhynn a inventé une technologie de pile à combustible qui a la particularité de pouvoir produire son propre hydrogène à partir d’eau.
Une initiative française
Née en 2022 d’une collaboration entre Jean-Patrick Corso, ancien ingénieur chez Areva, et Régis Panozzo, ex-ingénieur industriel dans l’automobile. Clhynn ambitionne de démocratiser l’utilisation de l’hydrogène vert dans les transports (terrestre, maritime et aérien) ainsi que dans les applications stationnaires. Il faut savoir que sa technologie est le fruit de 15 années de recherche intensive au sein du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’un des principaux atouts de celle-ci réside dans le fait que la pile n’a pas besoin d’être ravitaillée en hydrogène par un système externe. Au lieu de cela, elle produit elle-même cette molécule nécessaire à son fonctionnement.
Un métal plus abondant et moins cher
En outre, il s’agit d’une solution qui promet d’être durable dans la mesure où elle n’intègre aucun métal rare. Clhynn a notamment trouvé un moyen de renoncer à l’utilisation du platine qui est peu abondant sur notre planète. Concrètement, le catalyseur de la pile à combustible innovante est à base de nickel, un métal qui coûte d’ailleurs près de 1000 fois moins cher que le platine. Ce qui est également intéressant, c’est que la France dispose de 25 % de la réserve mondiale en la matière grâce à l’énorme gisement situé en Nouvelle-Calédonie.
Une conception ingénieuse
Pour pouvoir répondre à des besoins variés, la pile arbore une conception interconnectable. Autrement dit, il est possible de relier plusieurs piles entre elles pour augmenter la puissance disponible. Clhynn a également mis l’accent sur le côté pratique. Par exemple, la source d’hydrogène, c’est-à-dire le catalyseur, peut être dissociée du générateur de façon à permettre un remplacement facile et rapide quand celle-ci est vide. Afin de limiter les déchets, le système peut être reconditionné.
L’un de ses composants peut même être transformé en engrais une fois hors d’usage. À noter que la start-up française prévoit de mettre sa pile à combustible à hydrogène révolutionnaire en production dès l’année prochaine. Plus d’infos : clhynn.com. Que pensez-vous de cette solution propre pour produire de l’hydrogène vert ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .