Compostage obligatoire : l’invention de Teruo Higa (Bokashi) est parfaite pour se mettre en conformité

Le Bokashi a été inventé par un professeur japonais et ce petit composteur de cuisine pourrait nous aider à respecter la loi anti-gaspillage qui entrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier prochain.

La loi anti-gaspillage, votée en 2020, prendra effet pour les particuliers au 1ᵉʳ janvier 2024. Une date qui semble assez lointaine, mais qui est plutôt très proche pour s’y habituer. Dans cette loi, la partie « Valoriser les biodéchets » obligera les particuliers, dès le 1ᵉʳ janvier prochain, à composter leurs déchets alimentaires. Des biodéchets qui devront désormais être triés, puis collectés pour être revalorisés en compost ou en biogaz, via des méthaniseurs. Cette nouvelle habitude, que les Français devront prendre, implique un changement dans leur quotidien. Les déchets considérés comme « biodéchets » tels le marc de café, les épluchures de légumes et les coquilles d’œufs ne devront plus être jetés dans les « ordures ménagères ». Lorsque l’on possède un jardin, un bac à compost suffit, mais comment faire en appartement ? Le Bokashi, une technique japonaise, est de plus en plus prisé des consommateurs. Il permet de recycler les biodéchets directement dans la cuisine. Présentation.

Le Bokashi, qu’est-ce que c’est ?

En japonais, Bokashi veut dire « matière organique fermentée ». Cette technique inventée par le Docteur Teruo Higa, professeur à l’université de Ryukyu, consiste en un procédé de compostage fabriqué à partir d’un mélange de microorganismes aérobies ou de bactéries anaérobiques. L’invention du Bokashi a nécessité cinq ans de recherches sur divers mélanges dans le but de ne pas polluer les égouts de l’île d’Okinawa. En réalisant ces expériences, l’inventeur s’aperçoit, par hasard, que le « jus » produit par l’un de ses mélanges favorisent la pousse des plantes. Après plusieurs années, le professeur trouve enfin sa « poudre miracle », l’EM. Elle est issue d’un mélange de microorganisme et de blé fermenté qui accélère la décomposition des biodéchets. Le Bokashi est aujourd’hui mondialement connu et il pourrait connaître une nouvelle explosion des ventes dès le 1ᵉʳ janvier prochain.

Le composteur Bokashi
Le composteur Bokashi. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Pourquoi le Bokashi séduit le monde entier ?

Le Bokashi n’est pas un simple « composteur de cuisine ». Les déchets alimentaires que l’on y dépose, recouverts de la fameuse poudre EM, se décomposent. De cette décomposition, résulte un jus qui ne sent pas très bon, mais qui est un engrais naturel et gratuit. Il séduit aussi par sa simplicité d’utilisation, ainsi par le fait qu’il soit accessible à tous. Les Bokashi sont de petits seaux qui se glissent partout, particulièrement dans la cuisine ou dans les petits appartements. Ils se présentent comme un moyen rapide et écologique de composter ses biodéchets en appartement. Grâce au jus récolté, vous pourrez cultiver, en jardinière ou en potager composteur, des fruits et légumes frais sur votre balcon ou sur le rebord de vos fenêtres.

Comment bien utiliser le Bokashi ?

Pour obtenir de bons résultats, il faut savoir qu’il est nécessaire, dans un premier temps, de réduire vos déchets en petits morceaux, pour une action plus rapide et plus efficace. La plupart des déchets alimentaires peuvent être mis dans le Bokashi : épluchures de végétaux, viandes crues ou cuites, écorces d’agrumes, marc de café, pelures de bananes, pain, thé en vrac, os, fleurs fanées, yaourts, fromages, etc. Pour réguler le taux d’humidité, il est également possible d’ajouter quelques mouchoirs en papier, mais en petite quantité et découpés en petits morceaux. Lors de la première utilisation, il est recommandé de saupoudrer le fond du Bokashi avec un peu de poudre EM appelée activateur.

Un composteur innovant pour être en conformité avec le compostage obligatoire en 2024.
Un composteur innovant pour être en conformité avec le compostage obligatoire en 2024. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Vous pouvez alors déposer vos déchets, qu’il faudra à chaque fois compresser avec l’outil fourni afin d’éliminer l’air entre les couches. Sur chaque couche, il faudra répandre un peu de poudre, en suivant les recommandations de votre fournisseur de Bokashi. Tous les trois à cinq jours, il faudra récupérer le jus produit au moyen du petit robinet qui se trouve sur le seau. Ce jus doit être dilué à 1/100, soit 10 ml de jus pour 100 ml d’eau, afin de servir d’engrais. Attention à ne pas l’utiliser pur, il pourrait brûler les racines de vos plantes. Lorsque le seau abonde de déchets, il suffit de répandre un peu plus de poudre et de le laisser travailler 14 jours, sans l’ouvrir, mais en récupérant toujours le liquide.

Une fois les deux semaines écoulées, la masse de déchets peut être enterrée dans le sol pour fertiliser votre terre. Vous pouvez aussi la déposer sur le tas de composts pour l’enrichir. Si vous ne disposez pas de solutions pour éliminer votre masse récupérée, renseignez-vous auprès de votre mairie. La plupart possède désormais des composteurs partagés ou en possèdera dès le 1ᵉʳ janvier 2024….

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

4 commentaires

  1. Il est bien dit que ça sent mauvais. Super, on nous invite donc à introduire la puanteur dans nos cuisines… Ou les rats dans le jardin. Je suis pour la valorisation des biodéchets, il doit y avoir des moyens neutres et intelligents de le faire.

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    1. Bonjour,
      Non le Bokashi ne « sent pas mauvais », c’est le fertilisant qui n’est pas très agréable à sentir, en même temps, il n’est pas fait pour cela ! Il suffit de le vider puis de le mettre à l’extérieur, ce n’est pas non plus ingérable, promis ! Nous avons un Bokashi depuis des années, et personne ne s’est jamais plaint d’odeurs particulières chez nous. Bonne journée !

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  2. 59 euros ça me paraît assez raisonnable pour le prix d’un composteur de cuisine mais ça serait beaucoup mieux à moitié moins cher.

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