Depuis mars 2020, la pandémie du Coronavirus a pris de telles ampleurs que les hôpitaux sont aujourd’hui complètement débordés. Les médecins ont dû se résoudre à renvoyer certains malades chez eux, en les intimant de rester confiner à la maison. Si la télémédecine permet de suivre ces personnes à distance, elle reste tout de même limitée.
Pour pallier à ce problème, des chercheurs du Massachussetts Institute Technology (MIT), aux Etats-Unis, ont développé un dispositif novateur qui permet aux médecins et aux infirmiers de suivre l’état de santé des patients à distance. Baptisé « Emerald, » le dispositif se présente sous la forme d’un simple petit boîtier sans fil. Il a été mis au point par le laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle (CSAIL) du MIT.
Surveiller la santé des malades à distance
Grâce à Emerald, les médecins peuvent garder un œil sur les malades du Coronavirus qu’ils ont dû renvoyer chez eux, faute de place à l’hôpital. Le dispositif utilise des signaux sans fil pour suivre les mouvements des patients mais aussi leurs habitudes de sommeil et même leur respiration. Boosté à l’intelligence artificielle, l’appareil est capable de distinguer les personnes et permet ainsi de suivre l’état de santé de plusieurs malades en même temps.
Un fonctionnement simple et novateur
Lorsqu’ils ont développé Emerald, les chercheurs du MIT ont veillé à ce que le boîtier soit vraiment simple et pratique à utiliser, aussi bien pour les médecins que pour les patients. Au premier regard, le dispositif ressemble à un routeur sans fil qu’il suffit de fixer au mur. Il n’a pas besoin d’interaction avec les malades pour surveiller leur état de santé. Les patients n’ont également pas besoin de porter un bracelet ou un capteur, car l’appareil suit leurs mouvements à distance en mesurant la réflexion des ondes radio par le corps humain.
Le dispositif a été testé avec succès
Emerald a déjà fait ses preuves : le dispositif est actuellement testé avec succès dans l’établissement pour personnes âgées Heritage Assisted Living à Boston. Pour William McGrory, un des responsables du centre, l’appareil est vraiment d’une aide précieuse : « Il est clair qu’avec ces patients âgés à haut risque, ils gagneraient grandement à ce que nous puissions collecter passivement des données médicales au fil du temps lorsqu’il n’est pas possible d’interagir directement avec chaque personne. » a-t-il déclaré. Si tout se passe bien, l’appareil pourrait bientôt être distribué partout aux Etats-Unis et aider la télémédecine à offrir un meilleur suivi de santé à distance.