La communauté scientifique mondiale s’efforce d’améliorer la conception des panneaux solaires. Depuis quelques années, les cellules à base de pérovskite intéressent de plus en plus les chercheurs du fait de leurs nombreux avantages par rapport à leurs homologues en silicium. En plus d’être bon marché et abondant, ce matériau permet, par exemple, de concevoir des panneaux solaires ultra-performants. C’est visiblement pour ces raisons qu’une équipe de l’Université de Victoria, au Canada, a développé une cellule solaire flexible en pérovskite à base de polyéthylène téréphtalate (PET). Une étude qui résume cette recherche a été publiée dans la revue RR Solar le 10 février dernier.
Un prototype de taille réduite
L’article qui s’intitule : « Enhanced Particle-to-Particle Interaction of Tin Oxide Electron Transporter Layer for Scalable Flexible Perovskite Solar Cells » décrit la création d’une cellule solaire flexible entièrement imprimable. Adoptant une conception à pérovskite, celle-ci a atteint un rendement de conversion maximal de 17,6 % lors des essais. Le polyéthylène téréphtalate a été utilisé en guise de substrat. Dans le cadre de leurs travaux de recherche, les universitaires ont créé un prototype de cellule ayant une surface active de 0,049 cm² à base d’un substrat en polyéthylène téréphtalate et d’un réactif appelé chlorure de phényltriméthylammonium.
Une nouvelle architecture
Pour concevoir leur composant électronique dont le rôle est de convertir l’énergie solaire en électricité, le groupe de recherche de l’université canadienne a utilisé un processus de fabrication qui se déroule à air ambiant. Le choix du polyéthylène téréphtalate découle du fait qu’il est moins cher que le polyéthylène naphtalate (PEN) couramment utilisé en tant que substrat dans les cellules solaires flexibles. Par contre, contrairement à ce dernier, le PET est très sensible à la chaleur, rendant la fabrication de la cellule particulièrement difficile. Pour résoudre ce problème, les scientifiques ont développé une architecture cellulaire avec un substrat en PET et d’oxyde d’étain et d’indium.
Qu’en est-il des autres paramètres ?
Par ailleurs, la nouvelle cellule comporte une couche de transport d’électrons à base d’oxyde d’étain, un absorbeur en pérovskite à iodure de plomb méthylammonium, une couche de transport de trous Spiro-OMeTAD et un contact métallique en or. Le rendement de conversion de 17,6 % a été atteint dans des conditions d’éclairage standard.
En plus de cette valeur, les chercheurs ont enregistré une tension en circuit ouvert de 0,95 V. La cellule a également accusé une densité de courant de court-circuit de 23 mA cm−2. En ce qui concerne le facteur de remplissage, il a été de 80 %. Pour plus d’informations sur cette étude. Que pensez-vous de cette cellule solaire flexible imprimable ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .