Le Dr Kasparas Rakštys et son équipe décrochent une étoile de plus. En collaboration avec des scientifiques en Chine, en Suisse, en Italie, au Luxembourg et en Lituanie, ils viennent de développer des cellules solaires avec une efficacité record de 21,4 %. Cet exploit a été rendu possible par un procédé connu sous le nom de passivation. Il s’agit d’une technique qui permet d’éliminer les défauts des matériaux en pérovskite, améliorant ainsi leur rendement, leur stabilité et leur résistance au temps et aux aléas de l’environnement.
Un grand pas dans le domaine des technologies solaires
Les scientifiques de la KTU ont synthétisé différents isomères de phényléthylammonium pour passiver la surface de la couche de pérovskite 3D et contrôler la formation des pérovskites 2D. Ce procédé réduit le risque de réchauffement des cellules solaires pendant la fabrication. C’est ensuite en Suisse, à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), que les matériaux créés par les chimistes de l’université lituanienne ont été testés. Les mini-modules solaires en pérovskite auxquels ils ont été intégrés ont offert un rendement de 21,4 %, à la plus grande satisfaction des chercheurs. Les détails de l’étude ont été publiés dans la prestigieuse revue scientifique Nature Communications.
Les cellules solaires à pérovskite : une solution au changement climatique
Les recherches sur les cellules solaires à pérovskite (PSC) avancent à grand pas. Ces éléments intéressent particulièrement les scientifiques en raison de leur maniabilité et de leur faible coût de production. Pour le Dr Rakštys, ils représentent une solution au changement climatique en nous permettant de réduire nos émissions de carbone. A l’Université de technologie de Kaunas, les études se poursuivent ainsi pour produire des cellules solaires toujours plus efficaces et plus stables.
Quelques mots sur le Dr Rakštys
Le Dr Kasparas Rakštys a suivi un cursus en chimie appliquée à la KTU. Après avoir obtenu son diplôme de maîtrise, il a fait son doctorat à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse, puis a rejoint l’UQ, en Australie, pour réaliser ses études postdoctorales. Après ce parcours à l’international, il est revenu en Lituanie pour travailler au sein de la KTU, où il a été promu chercheur en chef à la faculté de technologie chimique.
Bénéficiant d’un soutien financier de la part de la Fondation MJJ, avec son équipe, il tient à participer au développement et à la promotion de la science dans son pays. Cependant, il insiste sur la nécessité d’une coopération scientifique internationale pour mener à bien ses projets dans les domaines de la chimie, de la physique et de la science des matériaux.