Des chercheurs ont développé une technique pour fabriquer des briques de construction à partir du sol martien

Un groupe de recherche composé de scientifiques issus de l’Institut indien des sciences (IISc) et de l’Agence spatiale indienne (ISRO) est parvenu à créer des « briques spatiales » en utilisant des bactéries et un sol martien simulé; une découverte qui pourrait contribuer à la facilitation de la colonisation de la planète rouge.

Depuis plusieurs décennies, notre civilisation ambitionne de coloniser Mars. Les programmes de recherche visant à nous aider à y parvenir se multiplient. En Inde, par exemple, des chercheurs affirment avoir réussi à développer un procédé permettant de fabriquer des briques de construction à l’aide de simulants de régolithe martien (MSS). À noter que les détails de la recherche sont disponibles en ligne dans un article publié dans la revue « PLOS One ».

Une technique évolutive

Plus précisément, l’équipe dirigée par le professeur Aloke Kumar du département de génie mécanique de l’IISc a découvert que la précipitation du carbonate de calcium permet de créer des briques à partir de simulants de régolithe martien. Comme le souligne notre source, il s’agit d’une technique évolutive. En fait, certains membres de l’équipe faisaient partie d’un autre groupe de recherche qui avait réussi à fabriquer en 2018 des briques spatiales à l’aide de sol lunaire simulé. Baptisée « processus de biocimentation induit par la croissance bactérienne », la méthode mise en œuvre par le professeur Kumar et ses collaborateurs repose sur l’utilisation d’un micro-organisme connu.

Crédit photo : ISRO, IISc

Environ 20 jours pour obtenir des briques spatiales

Effectivement, le groupe a exploité les capacités de biominéralisation de la bactérie sporosarcina pasteurii. Anciennement connu sous le nom de Bacillus pasteurii, il s’agit d’un micro-organisme dont la principale particularité réside dans le fait qu’il peut précipiter la calcite et solidifier ainsi le sable. Dans le cadre de l’expérience qu’ils ont réalisée, les chercheurs de l’IISc et de l’ISRO ont introduit la bactérie dans le sol martien simulé; cela a permis à ce dernier de se solidifier. Il faut savoir que le MSS était au début sous forme de poudre, mais au bout de 20 jours, grâce à la réaction chimique entrainée par les sporosarcina pasteurii, il s’est durci.

« La plus grande découverte a été que le sol martien n’est pas le même que le sol lunaire, il est plus dur pour la vie microbienne que le sol lunaire. Nous avons résolu ce problème en utilisant du chlorure de nickel qui a favorisé ce que l’on appelle le cycle uréolytique que ce type de bactérie utilise pour contrer la dureté inhérente du sol » Aloke

Des défis de taille

Outre le sol martien simulé, les chercheurs ont utilisé de la gomme de guar issue de haricots de guar afin d’épaissir et stabiliser la structure. La recherche a impliqué un certain nombre de défis, à cause notamment du fait que les agents biologiques utilisés ne peuvent se développer que dans le sol terrestre. Heureusement, les chercheurs ont trouvé un moyen de leur permettre de survivre dans le sol martien simulé. Pour ce faire, ils ont utilisé du chlorure de nickel. Bien entendu, l’intérêt de cette découverte réside dans le fait qu’elle pourrait un jour nous donner la possibilité de construire plus facilement des abris sur Mars.

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Source
indiatimes.com

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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