Depuis l’apparition de la Covid19 en Europe, de nombreuses recherches et essais sont menés sur les chiens renifleurs. En mars 2020 déjà, le Royaume-Uni affirmait que les chiens pouvaient détecter le coronavirus. Depuis le 12 février dernier, des chiens sont entraînés au dépistage du coronavirus à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort (94). Une nouvelle étude menée cette fois par l’école de médecine vétérinaire de l’Université de Pennsylvanie affirme que les chiens peuvent détecter le SRAS-Cov2 dans l’urine humaine. Des chiens entraînés pourraient donc, comme ils peuvent le faire pour les cancers, détecter une positivité à la Covid19. L’étude parue dans la revue Plos One affirme même que la précision de détection serait de 96%… Un résultat presque similaire à un test antigénique, la Haute Autorité de Santé indiquant une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % et une spécificité clinique supérieure ou égale à 99% explique le site livescience.
L’étude en question
Des chiens renifleurs ont déjà investi l’aéroport de Dubaï mais ils détectent le virus dans la sueur ou l’odeur corporelle. En le détectant dans les urines, un simple recueil permettrait de détecte de manière non-invasive… Ce qui changerait grandement de cet écouvillon que l’on nous enfonce au fond des deux narines ! Le laboratoire en charge de l’étude a donc formé 8 labradors golden retrievers et un berger malinois pour reconnaître une odeur synthétique que l’on ne trouve pas dans leur environnement. Le composé odorant a ensuite été placé dans l’un des 12 contenants d’une roue à parfum. Une fois le mécanisme compris par les chiens, ils leur ont présenté des échantillons d’urine de patients testés positifs à la Covid19.
Les chiens ont ensuite connu deux scénarios. Dans le premier, la roue de parfum contenait l’odeur cible dans un seul pot et une odeur de distraction dans les 11 autres. Dans le second, les 12 pots contenaient tous les échantillons positifs et quelques odeurs de distraction. Pour le bien-être des chiens, le virus a été rendu inoffensif par la chaleur.
Les résultats de l’étude
Après trois semaines de tests et d’entraînement, la totalité des chiens pouvaient identifier les échantillons positifs au SRAS CoV2 avec une précision de 96%. Dans les échantillons, il n’y avait pas de faux positifs, mais quelques faux négatifs. Ce qui, ne changeait rien à la fiabilité de l’odorat des chiens. Cependant, les résultats sont encourageants, mais ne permettent pas de valider l’efficacité totale du dispositif. En effet, les chiens ont été entraînés sur des échantillons connus mais n’ont pas été en mesure de généraliser les résultats sur des échantillons nouveaux. Les chiens sont capables de détecter de la drogue. Et même certaines maladies comme le cancer, qui modifie l’odeur corporelle du malade. Alors pourquoi ne seraient-ils pas capables de détecter le coronavirus ! D’autres études viendront probablement étayer ces thèses dans quelques mois !