Des gélules de matières fécales pour lutter contre la dépression

Des chercheurs canadiens tentent de mettre au point un traitement préventif des dépressions, à base de matières fécales humaines.

Afin de lutter contre l’un des maux de notre siècle : la dépression, des chercheurs canadiens tentent de mettre au point un nouveau traitement. En France, l’OMS estime qu’une personne sur cinq souffre ou souffrira de la dépression au cours de sa vie.

Selon ses chiffres, cette maladie touche tous les âges, 7.5 % des personnes ayant entre 15 et 85 ans auraient connus un épisode dépressif, plus présent chez les femmes que chez les hommes. La dépression ne touche pas seulement les adultes. Elle apparaît également chez 2.1 % à 3.4 % des enfants ainsi que chez 14 % des adolescents.

Un journal canadien rapporte que deux universités du pays seraient en train de concevoir deux traitements différents à base de matières fécales. L’université de Toronto opterait pour une transplantation de matières fécales en pratiquant une coloscopie.

Quant à celle de Calgary, les chercheurs auraient mis au point des gélules conçues à partir de matières fécales. Selon Valérie Taylor, professeure et directrice au département de psychiatrie de l’Université de Calgary, il y aurait plus de récepteurs de sérotonine dans notre système digestif que dans notre cerveau. La dépression serait-elle donc plus complexe qu’une simple maladie mentale ?

Selon nos informations, les expérimentations des deux traitements ont dans un premier temps été menées sur des souris. En effet, après avoir administré des déjections d’un humain dépressif, les chercheurs ont observés que les souris montraient à leur tour des signes de dépression. Reste à savoir maintenant si, en sens inverse, l’administration de déjections d’un humain non dépressif permettrait de réduire les signes de la dépression ou de l’anxiété.

Selon l’hépato-gastro-entérologue, Harry Sokol, le seul inconvénient de l’administration de matières fécales seraient la présence du microbiote, ensemble de virus et de bactéries dans une matière, « le microbiote est impliqué dans beaucoup de maladies mais son rôle n’a pas toujours le même poids. » explique-t-il. L’une des seules maladies où la transplantation de matières fécales aurait une efficacité quasi-totale serait l’infection clostridium difficile avec une efficacité de 95 à 100 %. A contrario, les premiers essais de transplantation de déjections humaines dans le traitement de la rectocolite hémorragique ne serait pas bénéfique, son efficacité est de seulement 20 à 30 %.

L’efficacité de ce traitement dépendra donc de la place du microbiote dans la maladie. Plus le microbiote sera présent et plus la transplantation montrera des effets spectaculaires. Et si la solution pour lutter contre la dépression se trouvait dans notre propre corps ? Une innovation médicale à développer dans le futur.

Photo de couverture de Oleksiy Mark / Shutterstock
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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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