Depuis quelques années existe le processus de dé-extinction comme lorsque des chercheurs veulent ramener à la vie le mammouth laineux aujourd’hui disparu. La désextinction, également appelée résurrection d’espèces éteintes, est le processus scientifique visant à ramener à la vie des espèces qui ont disparu de la Terre. L’idée derrière la dé-extinction est d’utiliser des techniques scientifiques pour reconstituer génétiquement des espèces éteintes et potentiellement les réintroduire dans leur environnement naturel. Le processus de désextinction implique généralement la récupération de l’ADN d’espèces éteintes à partir de restes fossilisés ou d’autres sources, puis le séquençage de cet ADN pour en apprendre davantage sur les caractéristiques génétiques de l’espèce. Grâce à ce procédé, des chercheurs britanniques ont ramené à la vie une fleur, l’orpin d’York, disparue depuis 1991.
Comment les scientifiques procèdent-ils pour faire renaître une espèce ?
Les chercheurs utilisent des techniques de génie génétique avancées pour insérer les gènes d’espèces éteintes dans des espèces apparentées vivantes, appelées espèces hôtes. Cela peut être réalisé grâce au clonage ou à l’édition génétique, comme le CRISPR-Cas9 utilisé pour les mammouths laineux. Les embryons de l’espèce sont ensuite introduits dans leur habitat naturel ou des écosystèmes dans lesquels des espèces apparentées vivent encore. L’objectif est de rétablir des populations viables de ces espèces éteintes afin de restaurer leur rôle écologique et contribuer à la biodiversité. La désextinction peut susciter des controverses, notamment lorsqu’il s’agit de ramener des espèces invasives ou potentiellement dangereuses pour l’homme.
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Le cas du séneçon d’York
Le séneçon est un genre de plantes de la famille des Asteraceae, connu sous le nom de séneçons ou séneçons dorés. Ces plantes se distinguent par leurs fleurs jaune vif et leurs feuilles dentées. Elles peuvent être vivaces ou annuelles, avec une tige dressée ou rampante et des feuilles allongées. Une variété de cette fleur, spécifique à York, a disparu en 1991, mais quelques graines ont été conservées à l’université d’York. Les fleurs des séneçons sont regroupées en capitules entourés de bractées jaunes. Ces plantes peuvent être considérées comme invasives et sont toxiques. Le séneçon d’York ne poussait autrefois qu’à York, et n’était présent nulle part ailleurs.
Comment ont-ils procédé pour faire renaître cette fleur ?
Le séneçon d’York a connu l’extinction à l’échelle mondiale en 1991, en raison de l’application excessive d’un désherbant dans la ville qui lui a donné son nom. Le séneçon d’York a été découvert en train de pousser sur le parking de la gare de York en 1979 et a été la première nouvelle espèce à évoluer en Grande-Bretagne depuis 50 ans. Cependant, le succès de cette nouvelle plante fut de courte durée, car les terrains urbains ont été nettoyés et des produits chimiques ont été utilisés pour éliminer les fleurs considérées comme des « mauvaises herbes ». La dernière observation de cette espèce dans la nature remonte à 1991.
Andrew Shaw de la Rare British Plants Nursery avait le projet de redonner vie à cette espèce, mais lors des tests effectués sur les graines, très peu ont réussi à germer. C’est alors que Natural England, l’organisme gouvernemental chargé de la conservation, a autorisé rapidement une tentative de désextinction grâce à son programme de rétablissement des espèces, qui finance la sauvegarde des espèces indigènes les plus menacées depuis 30 ans. En février, six grammes de graines, potentiellement des milliers de plantes, ont été semées dans des parcelles spéciales autour de York, sur les terrains du conseil municipal et de Network Rail. Les premières plantes à l’état sauvage depuis 32 ans ont commencé à fleurir, apportant de la couleur aux rues et aux voies ferrées de York.