L’autonomie de la batterie est l’un des critères que nous prenons en compte lors de l’achat d’un appareil électronique portable. Cependant, malgré les progrès réalisés ces dernières années dans l’amélioration de l’autonomie de nos smartphones, montres connectées, écouteurs Bluetooth, etc., nous sommes encore loin de pouvoir utiliser des appareils capables de fonctionner indéfiniment, ou du moins presque.
Des chercheurs de l’université de San Diego, en Californie, pensent avoir la solution à ce problème. Dans une étude publiée dans la revue Cell Press le 13 juillet dernier, ceux-ci annoncent avoir inventé un dispositif capable de produire de l’électricité grâce à la sueur de nos doigts.
La sueur comme source d’énergie
Comme le note le site Womanandhome.com, cette technologie pourrait un jour nous permettre de nous affranchir des chargeurs portables. Concrètement, la biopile que les scientifiques ont mise au point consiste en une sorte de film à coller sur le doigt. Intégrant de minuscules circuits, le dispositif se sert de la sueur de l’utilisateur pour produire de l’électricité, laquelle peut être utilisée pour alimenter des appareils mobiles. Le choix des doigts comme emplacement ne découle pas du hasard. En effet, ces parties du corps transpirent davantage que les autres.
« Le taux de transpiration sur le doigt peut atteindre quelques microlitres par centimètre carré par minute. C’est significatif par rapport à d’autres endroits du corps, où les taux de transpiration sont peut-être inférieurs de deux ou trois ordres de grandeur », a expliqué le co-auteur de l’étude, Lu Yin.
Le Saint Graal des récupérateurs d’énergie
L’équipe de l’université californienne de San Diego considère leur invention comme le Saint Graal des récupérateurs d’énergie grâce à son fonctionnement relativement simple. En effet, pour que le dispositif produise de l’électricité, il suffit à l’utilisateur de bouger ses doigts. Compte tenu du fait que nous nous servons de nos mains pour effectuer nos tâches quotidiennes, le concept s’avère donc largement prometteur.
« Nous envisageons de l’utiliser dans toute activité quotidienne impliquant le toucher. Des choses qu’une personne ferait normalement au travail, à la maison, en regardant la télévision ou en mangeant » , a confié à The Independent le professeur de nano-ingénierie à l’UC San Diego Jacobs School of Engineering, Joseph Wang.
Beaucoup de potentiel à découvrir
« L’objectif est que ce wearable fonctionne naturellement pour vous et que vous n’ayez même pas à y penser », a ajouté le professeur Wang. Les chercheurs affirment avoir utilisé la biopile pour alimenter un système de détection de la vitamine C au cours des essais. Une démarche qui a donné des résultats prometteurs.
Toutefois, l’équipe y voit un moyen d’alimenter également des appareils électroniques portables tels que les trackers d’activité. À ce propos, les auteurs de l’étude parlent de « beaucoup de potentiel passionnant qui reste à découvrir ».