Le vélo est devenu un moyen plus sain et plus écologique de se déplacer dans les villes, mais il est aussi un vecteur d’accidents plus important. Depuis l’arrivée des vélos électriques en libre-service, il s’est encore plus démocratisé… En revanche, un problème de sécurité subsiste: lorsque l’on décide de prendre son vélo personnel, nous portons généralement un casque, mais quand il s’agit d’un vélo en libre-service, nous ne l’avons pas toujours à portée de main. Certaines villes proposent des casques à la location, cependant, un nouveau problème se pose: celui de l’hygiène de ceux qui l’ont porté avant ! Dans la mesure où le port du casque permet de réduire de 60 à 85 % les risques de blessures graves ou de décès, ce n’est pas simplement un gadget, mais bien un accessoire indispensable… Isis Shiffer, étudiante à l’université Pratt Institute aux États-Unis, a imaginé un casque pliable, recyclable pour les vélos en libre-service. Son nom EcoHelmet, et il est le lauréat international des James Dyson Awards. Découverte !
Comment fonctionne l’EcoHelmet ?
EcoHelmet est un casque pliable et recyclable fabriqué en papier imperméabilisé avec un motif radial unique en nid d’abeille, il permet à tous les cyclistes de porter un casque et de rouler en toute sécurité. Le casque peut être loué en même temps que le vélo puis recyclé après le trajet, ou acheté par le cycliste. Il a la particularité de se plier à plat et peut donc se trouver dans un distributeur automatique. Pour l’installer, il suffit de le placer sur la tête, ensuite, de rabattre les sangles et de les clipser.
Comment est-il conçu ?
Le casque EcoHelmet est conçu dans un matériau naturellement extensible, ce qui lui permet de s’adapter à toutes les tailles de tête. Grâce à sa structure cellulaire unique, il peut redistribuer tout l’impact de manière uniforme autour de la tête, comme le ferait un casque en polystyrène traditionnel. Grâce à la nature radiale des cellules, il protège l’utilisateur d’un coup venant de n’importe quelle direction. De plus, il est revêtu d’un matériau biodégradable, qui le rend résistant à la pluie pendant trois heures, et il est entièrement recyclable. Dans l’absolu, la conceptrice aimerait que des bacs de récupération soient installés près des stations de vélos en libre-service. Les casques EcoHelmet usagés peuvent être recyclés en nouveaux produits avec un minimum de déchets, et ils sont si peu couteux à fabriquer qu’ils pourraient être vendus moins de 5 dollars.
Pourquoi est-il différent des autres casques ?
Bien entendu, la première différence réside dans le fait qu’il soit pliable et qu’il puisse donc se glisser dans un sac, sans encombrer son propriétaire. Il est aussi 100 % recyclable et le moins cher du marché à produire à l’heure actuelle. De plus, contrairement aux casques en polystyrène difficiles à recycler, lui l’est en totalité. Le fait qu’il soit pliable, le rend aussi plus facile à envoyer puisque 15 casques peuvent tenir dans une simple boîte. EcoHelmet est désormais une start-up, et sa fondatrice a créé un prototype destiné à la certification pour la vente. Elle travaille aussi sur un modèle plus durable pour des usages fréquents, et non un produit utilisable une seule fois.