EggBricks : l’invention d’une brique en biocéramique, un matériau de construction à base de coquilles d’œufs

1 000 milliards de coquilles d’œufs chaque année dans le monde et nous ne savons pas vraiment quoi en faire. L'idée de les transformer en biomatériau de construction serait excellente pour la planète.

Les œufs, on peut les manger à la coque, au plat, en omelette et nous en mettons dans les pâtisseries, les sauces et les préparations culinaires. Les œufs ont encore un bel avenir, puisque plus de 1 000 milliards d’œufs sont consommés par an dans le monde. Ce qui fait environ 150 œufs par an et par habitant. Très peu revalorisées, les coquilles de ces œufs peuvent être mises au compost ou servir de rempart anti-limaces pour vos plantations pourtant. Un studio de design mexicain, Manufactura, propose le projet Eggshell (coquille d’œuf) afin de donner une nouvelle vie à ces biodéchets. Découverte de cet étonnant, mais judicieux projet.

Le projet EggBricks, qu’est-ce que c’est ?

En espagnol, le projet s’appelle Proyecto de Huevo. Outre l’idée de créer des produits design, le studio entend transformer des déchets organiques en matériaux de construction. On sait que le secteur du bâtiment, soit de la construction, est l’un des plus émetteurs de gaz à effet de serre. En proposant des alternatives aux traditionnels bétons ou briques, les concepteurs de ces matériaux innovants nous permettent d’ancrer la responsabilité environnementale dans notre mode de vie.

L'invention d'un matériau de construction à base de coquilles d'œufs et imprimable en 3D.
L’invention d’un matériau de construction à base de coquilles d’œufs et imprimable en 3D. Crédit photo : Manufactura (capture d’écran vidéo YouTube)

Le projet EggBricks veut proposer une approche durable de la céramique grâce à l’impression 3D. La biocéramique ainsi formée serait fabriquée à partir de coquilles d’œufs jetées, combinées à des agrégats durables à l’aide d’un bras robotisé KUKA KR-150. Ce dernier est un robot industriel à six axes, fabriqué par l’entreprise allemande KUKA Robotics. Il s’agit d’un robot polyvalent capable de réaliser une grande variété de tâches telles que l’assemblage, le soudage, le tri, la peinture, l’emballage et bien plus encore.

Quel serait l’utilité de ce nouveau biomatériau ?

Une fois imprimés en 3D, les coquilles d’œufs et les agrégats se présentent sous la forme de blocs de construction que l’on peut empiler comme des LEGO. Ils pourraient être imprimés de différentes formes et répondre à des différentes architectures. Grâce à ce biomatériau fabriqué à partir d’un déchet très disponible, Manufactura vise à réduire l’abondance des déchets alimentaires et organiques au Mexique, un des pays les plus pollués au monde. Cependant, ils souhaitent également créer de nouvelles opportunités d’emplois autour de la technologie et de l’innovation.

Pour prouver le bien-fondé de leur biomatériau et en attester la solidité, Manufactura a déjà construit un mur de 105 blocs différents, assemblés en fonction de leur géométrie, ainsi que la colonne EggBricks, composée de 26 pièces qui s’embrassent et créent de la stabilité grâce à leur forme. Plus d’informations sur le projet The eggshell project, rendez-vous sur la page Instagram de Manufactura.

Et sinon, que faire de vos coquilles d’œufs ?

Ce projet étonnant donnera peut-être des idées à certains industriels français et nous pourrons éventuellement recycler nos coquilles d’œufs en béton de construction. En attendant, vous pouvez les mettre dans votre bac de compostage. Elles apporteront du calcium, du potassium et du magnésium, en plus d’améliorer la qualité de votre compost. Au jardin, elles servent potentiellement de répulsifs pour limaces ou escargots, en les concassant et en les répandant aux pieds de vos plantations. Par ailleurs, vous pouvez les donner aux poules, leur offrant un apport en calcium et en minéraux. Enfin, une alternative consiste également à les utiliser pour faire germer vos graines avant semis en pleine terre.

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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