La médecine a beau avoir progressé, elle n’est pas toujours exacte pour prévoir certaines choses… Prenons l’accouchement par exemple, les médecins se basent sur l’échographie du fœtus et la date des dernières règles pour calculer l’âge du fœtus et déterminer quand il devrait arriver à terme. Cette « date d’accouchement » n’est cependant pas exacte, puisque souvent, la grossesse arrive souvent à terme trois semaines avant ou bien deux semaines après cette date préétablie.
Eh bien, il se pourrait qu’une nouvelle méthode très précise voit bientôt le jour… Elle permettrait de déterminer avec exactitude la date de l’accouchement, et cette fois-ci, pas d’erreur possible ! Et le plus étonnant c’est que la méthode en question ne s’agirait au fait que d’une simple prise de sang…
Tout est dans le sang !
Un groupe de chercheurs de l’Université de Stanford (Californie) ont découvert que le sang des femmes enceintes contient des marqueurs très spéciaux. Ils pourraient en effet permettre de prédire avec exactitude la naissance du bébé. Mais comment ont-ils fait exactement ?
Eh bien dans le cadre des recherches, une soixantaine de femmes enceintes se sont portées volontaires pour être suivies pendant les 100 derniers jours de leur grossesse. Deux à trois fois durant cette période, elles ont fourni des échantillons de leur sang que les chercheurs ont analysé. Ils ont alors noté que trois semaines avant l’accouchement, des changements significatifs s’opéraient dans le corps des les futures mamans. Ils ont notamment constaté des modifications des signaux immunitaires, mais aussi hormonales ainsi que de la coagulation sanguine.
« Nous avons constaté une augmentation abrupte des stéroïdes dérivés de la progestérone. Nous supposons que ce phénomène pourrait marquer une forme de sevrage de l’utérus vis-à-vis de la progestérone. C’est une des hypothèses pour expliquer la préparation aux contractions », a indiqué Brice Gaudillière, professeur d’anesthésie à la Stanford University School of Medecine. « Mais les signaux les plus forts que nous avons identifié montraient, au contraire, un mécanisme de régulation de l’inflammation ».
il suffira d’un signe
Ils ont notamment détecté une quantité importante d’un inhibiteur de protéines inflammatoires dans le sang des femmes enceintes. Il s’agit de l’IL1R4 dont « l’augmentation coïncide avec d’autres signaux pro-inflammatoires liés au déclenchement du travail, probablement une réaction locale au niveau du placenta. IL1R4 pourrait agir comme une sorte de régulation, un contrepoids pour que le niveau d’inflammation reste équilibré chez la femme enceinte ».
Selon les scientifiques, ce sont ces réactions uniques qui permettraient d’établir avec précision quand le bébé devrait arriver. Elles devraient même permettre de détecter les grossesses prématurées ! Les chercheurs envisagent ainsi d’élaborer un test sanguin spécialement à cet effet… si tout se passe bien, ce dernier pourrait bien être disponible d’ici deux à trois ans ! Pour ceux qui sont curieux d’en savoir plus sur ce fameux test sanguin, tous les détails de l’étude ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine.