Face aux canicules, Tailwind invente un casque de chantier « climatisant » pour le BTP

Alors que la loi reste floue sur les températures limites, une équipe d’étudiants coréens propose un casque révolutionnaire pour protéger les ouvriers du BTP.

Depuis le Décret 2024-630 du 28 juin 2024, la canicule est reconnue comme une raison de stopper les chantiers dans le BTP. Le problème de ce décret, comme souvent, étant qu’il ne définit pas réellement une température limite pour les ouvriers. En réalité, même si la loi est récente, je doute qu’elle soit appliquée puisque rien ne définit précisément le cadre de cette loi. Certains ouvriers continueront donc de travailler par 35 ou 40 °C, c’est une certitude. La solution pour les protéger viendra peut-être de Corée du Sud. En effet, Youngki Kim, Jisu Kim, Hyeon Jun So et Seunghun Jeong de l’Université d’Hongik ont présenté lors du concours James Dyson Awards, une invention en ce sens. Il s’appelle Tailwind et se présente comme un casque qui assure la sécurité des travailleurs en cas de fortes chaleurs. Présentation.

Les travailleurs en extérieur source de cette idée

Leur première source d’inspiration est, sans doute, l’état de la Planète et ce fameux réchauffement climatique qui déchaîne les forces de la nature. Tempêtes, inondations, crues historiques, chaleurs extrêmes, malheureusement, nous battons chaque année de nouveaux records, qui ne sont pas de bon augure pour la suite. Les étudiants ont ainsi constaté que, dans certains pays, les températures pouvaient grimper à plus de 50 °C ! Ils se sont aussi aperçus que parmi les 500 000 cas de maladies liées à la chaleur, la plus grande proportion de malades était des travailleurs extérieurs. Ces personnes portaient bien un casque sur les chantiers. Cependant, les casques de chantiers sont fermés, et ils augmentent la température de 5 ° C au niveau du crâne ! Ils ont alors décidé d’inventer un casque pour éviter ce surplus de température.

Un travailleur qui porte un casque Tailwind.
Les chaleurs accablantes sont des causes fréquentes de maladies ou de malaises, pour limiter cela, des étudiants ont inventé un casque ventilé, le Tailwind. Crédit photo : James Dyson Award / Université d’Hongik

Le casque Tailwind inspiré d’un grand inventeur

Le Tailwind est un casque « à deux étages » conçu avec un « passage Tesla », qui je vous le rappelle est comme un chemin ou un tunnel invisible que Nikola Tesla, un inventeur, utilisait pour transmettre de l’électricité sans utiliser de fils. Il a créé des machines, comme la bobine Tesla, qui pouvaient envoyer de l’électricité dans l’air ou à travers le sol, un peu comme si on lançait un éclair. En réalité, c’est un moyen de faire voyager l’énergie d’un point à un autre sans utiliser de câbles, grâce à des champs magnétiques ou des ondes. Dans le cas du casque, c’est un flux d’air qui est créé entre la coque supérieure et un bandeau avec un bord. Grâce à cela, le casque maintient une température plus raisonnable, et surtout permet à l’air de circuler.

Fonctionnement du casque Tailwind

Le système de refroidissement fonctionne en trois phases. D’abord, le bord capte et dirige le vent à travers le passage interne de Tesla, bloquant les rayons du soleil tout en canalisant l’air vers l’entrée. Ensuite, à mesure que l’air circule dans ce passage, il s’accélère et se refroidit. Le matériau éponge à l’intérieur, utilisant la valve Tesla et les principes de Bernoulli, empêche le retour d’air et favorise l’évaporation de la sueur, ce qui réduit la température de la tête tout en absorbant les chocs.

Schéma de fonctionnement du casque.
Un système de refroidissement en 3 phases. Crédit photo : James Dyson Award / Université d’Hongik

Enfin, l’air frais et accéléré est dirigé vers la nuque et le dos, là où la sueur s’accumule, facilitant son évaporation et réduisant encore la température corporelle. Grâce à ces étapes, Tailwind abaisse efficacement et en continu la température de la tête et du corps des travailleurs en extérieur, assurant ainsi un environnement de travail plus confortable et sécurisé. Pour plus d’informations je vous invite à consulter le site James Dyson Award. Et, vous ? Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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