Fibe : des pommes de terre pour produire des fibres textiles avec 99,7 % d’eau en moins

Des fibres de pommes de terre pour remplacer le coton ou le polyester ? Une entreprise pionnière, Fibe UK, explore cette idée pour un textile plus respectueux de l’environnement.

Oh, elle est sympa ta chemise, elle est en quelle matière ? En lin ou en coton ? Bientôt, vous pourrez peut-être répondre : en pommes de terre ! Non, je n’ai pas perdu la raison, la patate pourrait devenir une matière première pour fabriquer du tissu. Et, des pommes de terre, nous en produisons, en France, 6 781 369 tonnes chaque année, selon le Cnipt. Une fois n’est pas coutume, j’en profite pour faire un clin d’œil à la Ferme d’Éprunes, producteur de ma commune et chez qui je me fournis toute l’année. Bientôt, ils vendront peut-être des t-shirts en fibre de pommes de terre, car c’est cela dont il s’agit. L’idée vient d’une entreprise pionnière, Fibe UK, qui a imaginé fabriquer des fibres issues des déchets de pommes de terre. Une super idée, que je vous présente immédiatement.

Une innovation textile venue des champs

Fibe UK souhaiterait utiliser les pommes de terre, ou plutôt les déchets, et donc les épluchures, pour en extraire notamment l’amidon et les fibres réutilisés pour fabriquer un matériau polyvalent. L’entreprise décrit cette invention comme une alternative au coton ou au lin, aussi durable et bien entendu, biodégradable. Mais, ce serait surtout une alternative aux fibres synthétiques traditionnelles, comme le polyester. Rappelons, par exemple, que le polyester nécessite des ressources fossiles pour être fabriqué et qu’il met des années, voire des siècles à se décomposer. Ils imaginent utiliser ces nouvelles fibres pour des vêtements légers, semblables à ceux en lin, ou pour des textiles industriels.

Passage de la pomme de terre à une fibre textile.
Une entreprise voudrait transformer la pomme de terre en fibre textile. Crédit photo : Fibe

La mode, un véritable fléau pour l’environnement

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde, contribuant à la fois aux émissions de gaz à effet de serre et à l’accumulation de déchets plastiques. Les fibres de pomme de terre proposeraient une solution aux deux problèmes. Leur fabrication émet moins de CO2 comparée à celle des fibres synthétiques et consomme également moins d’eau que le coton traditionnel. De plus, elles sont entièrement biodégradables, ce qui signifie qu’elles se décomposent naturellement en fin de vie, sans laisser de résidus toxiques dans l’environnement. Je trouve cette idée géniale, car on ne fait rien des épluchures de pommes de terre, à part les composter, ce serait donc un moyen de leur donner une seconde vie !

Vers une adoption à grande échelle ?

La question est encore en suspens, car même si le concept est hyper intéressant, il faudra des années avant que la fibre de pommes de terre devienne un tissu. En effet, pour parvenir à ce résultat, il faudrait que les entreprises investissent dans des technologies de pointe. Les grandes marques pourraient ne pas être prêtes à jouer le jeu, l’investissement étant trop important. Pourtant, les avantages environnementaux et l’évolution des mentalités des consommateurs laissent entrevoir un potentiel énorme. Personnellement, je trouve cette idée intéressante.

Extraction de fibres textiles de pomme de terre.
Fibe veut extraire la fibre textile de la pomme de terre pour en faire des vêtements. Crédit photo : Fibe (capture d’écran vidéo YouTube)

On fait bien des pellets en lin ou en chanvre, avec des résidus de ces deux plantes. Alors, pourquoi ne ferait-on pas des vêtements avec de la patate ? Si techniquement, cela est possible, ce serait une très bonne nouvelle pour la planète. Plus d’informations sur le site Fibe. Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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