En France, voir couler de l’eau potable du robinet est « normal », on ne se pose que très rarement la question. On utilise même l’eau potable pour tirer nos chasses d’eau… C’est probablement un gaspillage monumental mais c’est ainsi que nous vivons depuis toujours ou presque.
Pourtant, dans certains pays, l’eau potable est tellement rare que les populations boivent de l’eau souillée… Non pas par choix, mais par obligation ! Une start-up nantaise, Fonto de Vivo vient de créer un purificateur qui rend potable l’eau des rivières. Une aubaine pour les populations qui n’ont pas accès à l’eau potable !
David Monnier, le fondateur de la start-up et créateur de l’ORISA son purificateur d’eau explique qu’il est destiné aux populations démunies d’eau potable. Les ONG ont d’ailleurs commandé des milliers de purificateurs pour les distribuer à ces populations à travers le monde.
Comment ça marche ?
Il suffit de prélever l’eau d’une rivière au moyen d’un seau ou d’une bassine puis d’installer à l’intérieur le purificateur. Il se compose de membranes ultra filtrantes et d’un système de rétro lavage intégré. Après un pompage manuel, l’eau boueuse devient claire et propre à la sortie.
Il permet de filtrer deux litres d’eau en une minute et empêche virus et bactéries de passer dans l’eau. Il n’est utilisable que pour l’eau douce car ne comporte pas de procédé de désalinisation pour l’eau de mer. Aucune pièce détachée, aucune maintenance, il a une durée de vie de cinq ans. Qui plus est il est recyclable et ne représente donc aucun danger pour l’environnement une fois obsolète.
Crédit photo : Fonto de Vivo / David Monnier
De l’eau potable pour tous !
Plus de 3000 pièces partiront bientôt de l’usine d’Aizenay pour rejoindre les régions du monde qui n’ont pas accès à l’eau potable. Grâce à ce petit purificateur vendu environ 85€ l’unité, l’eau pourra même couler d’un robinet avec une petite installation… Une aubaine quand on sait que ces populations sont victimes de maladies infectieuses liées à l’eau souillée qu’ils doivent boire. Une normalité chez nous, un luxe dans les pays pauvres et les régions reculées du monde…