La reconnaissance faciale pour le grand public afin d’accéder à ses données personnelles sur le net… Bonne ou mauvaise idée selon vous ?
Alicem vous connaissez ? C’est le système de reconnaissance faciale que le gouvernement et Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, veulent mettre en place dans les prochains mois. Alicem (Authentification en ligne certifiée sur mobile) permettrait d’accéder aux services publics en ligne grâce à la reconnaissance faciale.
Cette technologie fait débat dans le pays car selon la CNIL, elle menacerait directement l’anonymat des personnes sur Internet. Alicem est déjà testée depuis juin 2019 et pour le moment, aucune date de généralisation de l’application n’est avancée, mais elle inquiète car elle banaliserait la reconnaissance faciale, laissant libre cours à toutes les dérives possibles.
Alors que la reconnaissance faciale se développe dans de nombreux espaces publics (lycées, aéroports) et qu’elle peut garantir une certaine sécurité des personnes en identifiant un visage ou des données biométriques, l’application Alicem fait donc débat explique le site La Tribune.
Le ministère de l’intérieur avance que cela permettra seulement de connaître l’identité des utilisateurs lors d’échanges sécurisés en ligne. Grâce à leurs passeports biométriques et une puce sécurisée, et après quelques selfies, il sera donc possible d’accéder à ses données personnelles.
L’association Quadrature du Net, une association de défense des citoyens sur le net regrette la banalisation de la reconnaissance faciale qui serait selon elle un « outil pour lutter contre l’anonymat en ligne ». Quant à la CNIL elle estime que le consentement de l’utilisateur est faussé par la reconnaissance faciale puisque non accessible d’une autre manière. La CNIL précise d’ailleurs que :
« Les enjeux de protection des données et les risques d’atteintes aux libertés individuelles que de tels dispositifs sont susceptibles d’induire sont considérables, dont notamment la liberté d’aller et venir anonymement. »
Cédric O, secrétaire d’état au numérique promet un « débat citoyen » concernant Alicem mais pour cela, encore faut-il qu’elle soit mise en place. Nous ne jugerons pas de l’utilité de cette reconnaissance faciale, mais il ne faudrait pas que cette technologie actuelle devienne un moyen de surveillance des internautes non avoué !