Fusion nucléaire, OpenStar dévoile un réacteur dipolaire à lévitation « révolutionnaire »

OpenStar Technologies développe un réacteur à fusion nucléaire intégrant un puissant aimant couplé à une pompe à flux. Et le projet vient de franchir une étape importante.

Si vous ne le savez pas encore, la fusion nucléaire est le processus qui alimente les étoiles. Elle est différente du processus utilisé aujourd’hui dans les centrales nucléaires pour produire de l’électricité, connu sous le nom de fission nucléaire. Les scientifiques s’intéressent depuis des décennies à la réaction de fusion dans la mesure où elle est censée pouvoir produire de grandes quantités d’énergie sans réchauffer notre atmosphère. En bref, le développement de cette technologie pourrait nous permettre de produire suffisamment d’énergie électrique et thermique pour répondre à nos besoins sans mettre en péril l’environnement.

Un réacteur à fusion en Nouvelle-Zélande

Partout dans le monde, des projets de recherche visant à développer des réacteurs à fusion sont en cours. Malheureusement, à ce jour, aucun n’a abouti à un prototype pleinement opérationnel. En Nouvelle-Zélande, par exemple, OpenStar Technologies travaille sur le premier réacteur à fusion du pays. L’entreprise, basée à Wellington, mise sur une conception pour le moins originale qui nécessite l’utilisation d’un puissant électroaimant en forme de beignet dont le poids est d’environ 500 kg. Baptisé « Junior », ce dispositif magnétique rend l’approche d’OpenStar Technologies unique au monde. Comme le rapporte notre source, la société a récemment réussi à alimenter ledit électroaimant à l’aide d’une technologie brevetée de pompe à flux.

Détail de l'électroaimant pour le fonctionnement du réacteur.
Une technologie qui utilise un puissant électroaimant pour fonctionner. Crédit photo : OpenStar Technologies

Un réacteur dipolaire à lévitation

Le réacteur en développement dans le laboratoire de la start-up néozélandaise est de type dipolaire à lévitation. L’électroaimant, qui intègre des supraconducteurs à haute température, est considéré comme son composant central. Lévitant lorsqu’il est alimenté, celui-ci est conçu pour résister à des forces de compression allant jusqu’à 74 tonnes afin de prévenir le phénomène d’auto-implosion. Son rôle est effectivement de confiner le plasma issu de la réaction, dont la température dépasse les 100 millions de degrés Celsius. Comme indiqué plus haut, la particularité de ce dispositif magnétique réside dans le fait qu’il est alimenté par une technologie brevetée. Cette dernière repose sur un processus de refroidissement par conduction impliquant la mise en œuvre d’une boucle d’hélium gazeux.

Le champ magnétique terrestre comme source d’inspiration

Pour concevoir son système de confinement magnétique, OpenStar Technologies s’est inspirée de la façon dont la magnétosphère terrestre protège notre planète des particules chargées provenant de l’espace. Pour la première fois, l’entreprise a ainsi réussi à alimenter le module Junior qui comprend 14 bobines non isolées utilisant un supraconducteur ReBCO (oxydes mixtes de baryum, de cuivre et de terre rare). La prochaine étape consistera à affiner la conception du réacteur dans son ensemble. En effet, OpenStar Technologies vise à rendre sa machine opérationnelle à l’horizon 2030 pour répondre aux défis de la transition énergétique.

L'équipe de chercheurs devant le réacteur à fusion.
L’équipe de chercheurs d’OpenStar Technologies devant le projet de réacteur à fusion. Crédit photo : OpenStar Technologies

Rappelons que lors d’un discours au sommet sur le climat COP28 à Dubaï, l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry a présenté un plan international. Ce plan, impliquant plus de 30 pays, vise à promouvoir la fusion nucléaire pour lutter contre le réchauffement climatique. Plus d’informations : openstar.tech. Cette technologie de production d’énergie par fusion verra-t-elle le jour dans un futur proche ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

4 commentaires

  1. C’est une grande avancée dans le domaine de la fusion nucléaire ca dis donc ! Ce réacteur dipolaire a lévitation est une réelle innovation qui pourrait bien révolutionner le monde des énergies propres. Rendre les énergies plus propres est le principal defi en ce moment a cause du réchauffement climatique.

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  2. C’est un projet qui a l’air plus que prometteur pour l’énergie propre. Mais son cout de développement pourrait freiner un peu le projet. Et puis l’énergie nucléaire représente encore bien trop de défis techniques. La plupart des projet concernant la fusion n’ont jamais vu le jour a cause de justement le prix de développement bcp trop élevé.

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  3. Bravo pour cet article ! C’est passionnant de voir les avancées de la start-up OpenStar Technologies et l’ingéniosité de leurs concepts. Cette innovation, inspirée de la magnétosphère terrestre, nous fait rêver d’un avenir où la fusion nucléaire serait enfin à notre portée.
    La technique d’OpenStar se distingue de celle des autres tokamaks, si je comprends bien, n’est-ce pas ? Cela pourrait représenter une alternative prometteuse pour le confinement du plasma, différente des modèles traditionnels comme celui d’ITER.
    Merci pour cet article qui éclaire sur des technologies encore peu médiatisées, et pour votre travail qui nous permet de suivre ces évolutions !

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  4. Objectif fixé à 2030 ? Vous rêvez pas un peu la ? Je doute fortement que l’objectif pour 2030 soit atteint au vu de la complexité de ce projet. Je ne pense pas du tout que le fabricant réussira à tenir ses promesses dans le temps imparti. Il faut arrêter de faire des promesses pour finir par faire des trucs à la va vite et qui ne fonctionneront pas correctement.

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