Grand gagnant du concours Lépine, les lunettes Artha procurent « un 6ᵉ sens » aux malvoyants

Chaque année, le Concours Lépine se déroule la première quinzaine du mois de mai lors de la Foire de Paris. Cet événement est l’occasion de découvrir de nombreuses inventions dans des domaines éclectiques, et, bien sûr, de récompenser les plus convaincantes. Cette année, le plus prestigieux des prix, celui du président de la République, a été décerné à une invention qui se destine aux malvoyants et aux déficients visuels. Cette invention, nous la devons à la start-up Artha, basée à Paris. Elle se présente comme des lunettes équipées d’une minicaméra qui traduit les données visuelles en sensation tactiles via une ceinture lombaire. Je vous présente immédiatement cette invention géniale qui pourrait changer la vie des 932 000 malvoyants en France, selon les chiffres du ministère de la Santé.

Un dispositif connecté et une ceinture haptique

Les inventeurs de ce dispositif, Amaury Buget, Gabrielle de Puysegur, Rémi et Wandrille du Chalard, François Outters et Zacharie Nataf, ont imaginé une paire de lunettes qui s’équipe d’une minicaméra clipsable sur tous types de lunettes. Cette dernière capte les images vues par le porteur, puis les transmet à une ceinture haptique, portée au niveau des lombaires. Les images sont ainsi traduites par des impulsions envoyées dans le dos, afin que la perception de l’environnement soit plus précise. Le dispositif ne permet pas de « voir » mais donne la possibilité aux malvoyants, ou aux aveugles de découvrir une nouvelle perception de leur environnement, bien plus précise évidemment.

Traduire les images en impulsions

Le système Artha France se compose donc d’un clip de lunettes, d’une ceinture haptique lombaire reliée en USB-C à la branche de lunette et d’une application dédiée. Le capteur qui se clipse sur n’importe quelle branche de lunettes contient des capteurs 3D, un micro, un haut-parleur directionnel et une prise USB-C. De plus, il dispose de trois boutons de contrôle du dispositif. La ceinture haptique, elle, se branche donc au capteur par un cordon USB-C et contient une batterie avec une autonomie de huit heures et un système d’affichage mécanique.

De plus, elle est conçue dans un revêtement qui permet de la porter sur les vêtements, et non pas directement sur la peau. N’oublions pas l’application Artha qui est au cœur de ce dispositif puisqu’elle va permettre de traduire les images en impulsions. Pour les non-voyants, cela va améliorer leur perception de l’environnement, mais également faciliter les déplacements. Et, par conséquent, renforcer leur sécurité au quotidien. De plus, ce dispositif peut aussi servir de complément à l’utilisation de chiens guides, d’une canne blanche ou de l’audiodescription.

Une invention disruptive

La caméra filme donc l’image, qu’elle retranscrit grâce à ses capteurs par de petits tapotements dans la ceinture haptique. Après une courte période d’adaptation, comme pour tout nouvel outil, le porteur saura déterminer les correspondances des tapotements. La technologie gère aussi les objets en mouvement grâce à des impulsions qui traduiront le déplacement de l’objet. En réalité, ce dispositif permet une représentation haptique naturelle du mouvement des objets environnants. Sur le site arthafrance.com, on peut lire ces mots : « Artha France remporte le🥇 Prix du concours Lépine, le Vase de Sèvres du président de la République. Merci aux membres du jury pour cette belle récompense ! Nous sommes très honorés ».

Une magnifique invention à qui je souhaite le meilleur pour l’avenir ! Vous souhaitez en savoir plus ? Rendez sur arthafrance.com. Cette invention pourrait-elle, selon vous, apporter quelque chose de vraiment novateur aux déficients visuels ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. De plus, vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .