Vous êtes de plus en plus nombreux à vous chauffer avec un poêle ou une chaudière à pellets… Vendus depuis quelques années, à des prix compétitifs et vantant les qualités économiques et écologiques des pellets de bois, nous sommes des millions à avoir craqué pour les poêles à granulés… Mais, cette année, tout s’est compliqué, avec différents facteurs qui font du pellet, une denrée quasiment introuvable, ou alors à des prix pharaoniques, ou encore de très mauvaise qualité. En Suisse, l’entreprise franco-suisse, Proxipel, propose désormais aux forestiers ou propriétaires de bois de fabriquer leurs pellets sur place, avec leurs résidus inexploités, grâce à une unité mobile qui se déplace directement à la source.
Proxipel qu’est-ce que c’est ?
Le 13 octobre dernier, dans la ville de Brégnier-Cordon (01) avait lieu la première présentation de ce concept suisse, une chaîne de production de pellets montée sur une remorque de camion. Tous étaient au rendez-vous de cette machine révolutionnaire qui permettra dans un avenir très proche, aux élagueurs, collectivités ou responsables de scierie, de valoriser leurs résidus encore inexploités… Jusqu’alors réduits en litière pour animaux, ces résidus de coupe de bois pourront dorénavant être transformés en pellets de bois, sur place, procurant une source de revenus supplémentaire aux exploitants et professionnels, mais également la revalorisation d’un déchet !
Un concept de séchage breveté !
L’un des critères du pellet de bois, on le sait, est son taux d’humidité. En effet, si celui-ci dépasse 10 %, le pellet n’est pas de bonne qualité, va mettre du temps à brûler, aura un pouvoir calorifique moindre et encrassera votre appareil de chauffage. Richard Pfister, cofondateur et directeur de Proxipel, explique qu’un brevet pour le séchage a été déposé pour sa machine, et que c’est l’une des étapes essentielles à la qualité d’un pellet. Il explique que grâce à ce brevet et à sa technique, la machine peut accueillir des morceaux de bois de 30 centimètres de diamètre au maximum, ce qui fait déjà de beaux morceaux ! Une fois entrés dans le broyeur, les morceaux sont réduits à plusieurs reprises, puis séchés également de plusieurs manières… Les pellets sortent donc de la machine avec un taux d’humidité de 15 % au maximum, alors qu’ils entrent dans la machine avec un taux supérieur à 50 % sur un bois fraichement coupé par exemple. Le pellet qui sort de la Proxipel n’est pas encore certifié et s’adresse en conséquence plutôt aux particuliers qu’aux revendeurs de pellets… Il suffira juste de les laisser sécher encore quelques mois, pour faire descendre le taux à 8 ou 9 %.
Un concept économique !
Le directeur de Proxipel explique que son unité mobile représente un coût de 2 000 € par jour, pour fabriquer son pellet. Au prix actuel, et si vous possédez de quoi en fabriquer, et en sachant que certains sacs de 15 kilos se vendent 15 €, qu’il faut environ trois tonnes de pellets pour une saison et une famille de quatre personnes, cela serait plus rentable de louer la Proxipel plutôt que d’acheter vos pellets tout faits. Et, c’est justement là, la force de cette unité mobile… Le pellet qui en sort, n’est pas soumis à la spéculation du marché.
Elle permet de valoriser le bois local sans qu’il soit indexé sur le prix du marché mondial. La présentation s’est faite avec un prototype qui doit encore subir quelques améliorations, notamment sur la consommation de gazole pour le faire fonctionner, et augmenter les performances du séchoir pour pouvoir fournir un pellet prêt à brûler dès la sortie de la machine. Si tout va bien, la première Proxipel devrait être commercialisée l’été prochain, cela vous laisse le temps de faire vos stocks de bois à transformer en granulés peut-être ? Plus d’informations : proxipel.com
J aimerais contacter le fabricant de cette machine a sécher et granulés, merci
Proxipel.com