Alors que la déforestation menace de nombreuses forêts d’extinction dans le monde, et notamment celle de la Colombie-Britannique au Canada, des chercheurs ont tenté de répondre à la question suivante : combien d’arbres tombent pour l’industrie des granulés de bois ? Michelle Connolly est directrice de Conservation Nord et Ben Parfitt est analyste politique au bureau du Centre canadien de politiques alternatives. Tous deux s’interrogent sur la nécessité d’abattre des arbres pour se chauffer, et notamment pour fabriquer des pellets de bois… Ils tentent de répondre à leurs interrogations à travers des documentaires d’investigation montrant comment les arbres des forêts primaires de la Colombie-Britannique, qui ont fait l’objet d’une surexploitation, sont abattus pour être transformés en granulés de bois. Ils seraient brûlés par millions de tonnes pour produire de l’électricité au Royaume-Uni, et les journalistes alertent sur cette déforestation existante !
Les deux reportages qui accusent…
La BBC a diffusé un reportage sur le sujet dans le cadre de la série Panorama. Puis la CBC, a fait de même quelques jours plus tard via l’émission The Fifth Estate. Ces deux reportages pointent du doigt le fait que des quantités massives de billots de bois, qui proviennent donc des forêts, seraient transportés vers des usines appartenant à une des plus importantes entreprises du pays. Une multinationale de production d’électricité et de pellets basée au Royaume-Uni. L’entreprise transformerait ensuite les arbres en granulés puis les enverrait par navires citernes vers une centrale thermique leur appartenant dans le North Yorkshire au Royaume-Uni. Ce qui met à mal la théorie avancée des pellets de bois fabriqués à partir de résidus de bois…
Pourquoi cela pose-t-il question ?
Les deux enquêteurs et les émissions de télévisions se demandent alors si les pellets de bois viennent vraiment des résidus. Ils avancent le fait que le gouvernement britannique subventionnerait massivement cette filière, sous le prétexte écologique qu’est le brûlage des déchets de bois en lieu et place du charbon. Toujours d’après ceux qui ont mené l’enquête, l’entreprise au centre des débats prétend que les émissions dues à la combustion du bois ne comptent pas parce que les arbres nouvellement plantés finiront par remplacer ceux qui ont été coupés. Or, eux affirment que le brûlage du bois émet encore plus de CO2 que de brûler du charbon, ce que nous ne garderons bien de juger évidemment… La ministre des Forêts de la Colombie-Britannique, Katrine Conroy a même dû préciser devant l’assemblée législative qu’aucun arbre ancien n’était coupé pour les usines de la société. Mais, elle a aussi dû affirmer que l’entreprise pouvait parfois utiliser des bûches entières pour les transformer en pellets de bois, ce qui est contraire à la fabrication de ces pellets.
Une rumeur qui enfle au Canada…
Cette émission de la BBC est un peu le « Cash Investigation » canadien et ses journalistes ont découvert, par la suite, que la société au cœur des débats possédait bien une licence pour exploiter les forêts anciennes. Et, que leur zone d’exploitation se trouverait sur une zone à risque de déforestation. De son côté, la Wood Pellet Association of Canada, dont la société pointée du doigt est membre, reconnaît qu’elle utilise des grumes. Ils allèguent simplement que les « biologiques » ne peuvent pas être utilisés pour autre chose parce qu‘ils sont de mauvaise qualité – une affirmation qui, selon un travailleur du bois interviewé par la BBC, est fausse.
Les auteurs estiment que 19 % des pellets de bois fabriqués par l’entreprise ne proviendraient pas de résidus de bois ! Cela signifie qu’au minimum, un million de mètres cubes de grumes par an sont transformés directement en granulés de bois par cette société et d’autres. Abattre des arbres anciens, les transformer en pellets puis les faire brûler, est-ce vraiment respectueux de l’environnement si les investigations se révélaient exactes ? On vous laisse juger !
Idem aux USA et en Russie qui tous les trois avec le Canada ont dévelopé cette transformation directe sans valeur ajoutée à cause uniquement de la demande européenne
Et ça vous étonne ? C’est le problème avec les lobbies écologique et les emballement médiatique, qui finissent par un appuis gouvernementale sur telle ou telle énergie plutôt que de respecter un mix équilibré mené par le coût lui même conditionné par la rareté. En France on a fait du bois l’énergie verte par excellence en oubliant qu’il faut de 20 a 50 ans voir plus pour renouveler une forêt. Puis de l’électricité sans réfléchir au réel besoin énergétique que cela représente.
C’est le soucis avec avec ces climato paniqué qui veulent changer le monde en 2 ans. Des décisions sont prises mais dans la précipitation et sans réflexion en profondeur, causant plus de dégâts qu’elle n’en évitent.
Bonjour
Quand j ai vu arriver les pellets, je n’ ai pas compris l utilité. Pourquoi inventer un système qui coûte très cher ( poêle, pellets, transports, fabrication) alors que de toute évidence , c était toujours du bois mais bcp plus transformé, donc toujours moins écologique. Récemment le prix des pellets a presque doublés comme celui du pétrole. Ça rapporte gros les pellets. Ça ne m étonne donc pas, qu on abatte sans vergogne des arbres centenaires pour faire du profit.
C est comme pour la RE 2020, je croyais qu elle changerait quelque chose mais au final , les constructeurs continuent de vous proposer du placo polystyrène 10+1 et du béton à gogo mais aussi plein de gadgets electriques domotises dont on ne pourra pas se servir en cas de panne de courant.
Les lobbys du bâtiment ont encore de beau jour devant eux.
Bonjour
Tous ce qui est dit dans votre reportage,il y a du vrai et du faux…
le malaise du pellet est lié aux particuliers qui chauffent leur résidence principale!!!
Vrai ou faux…pour ma part, cela est faux.
Alors éviter de parler aussi des centrales electrique qui utilisent du pellet pour produire de l’électricité,parce que là vous voulez culpabiliser les personnes qui ont investies dans les poêles et chaudières à pellets.
J’habite en campagne en Haute-Savoie et bien sur près des forêts ou je fais mon bois de chauffage et cela depuis plus de 50 ans.
Une forêt s’entretient et le fait de tailler et d’éclaircir et couper permet à la végétation de mieux se développer.Or ces 15 dernières années nous avons eu un déficit en eau ce qui a fragilisés beaucoup de types d’essences de bois…résultat…beaucoup de bois sèchent sur pieds…plus des gros que les petits et lors de forts coups de vents tous tombent au sol…ce que je veux dire par cela …allez vous promener en forêts et vous verrez les quantités de bois qui jonchent le sol et qui se perdent…d’où cette récupération pour les pellets.
J’arrête ici,car j’aurais encore beaucoup de chose à dévoiler sur ce sujet…
Se sont ceux qui se disent écologistes qui détruisent la nature
Je suis d accord avec Bovagne je possède une forêt en aveyron et on peut s apercevoir que les forêts sont mal entretenues et qu il aurait des tonnes de bois à récupérer au sol
Tant qu on vivra dans un système de exploitation sans freins sans déviation légale. Le marcher mondial trouvera toujours une faille. On nous fait vivre sans un monde du besoin superficiel et du gaspillage.
De toutes les façons, bois jeune ou vieux, résidus de bois ou pas brûler du bois dégage plus de Co2 que le charbon ou le fioul.
Brûler du bois est une hérésie. Il faut laisser le bois mort et ses déchets au sol pour faire de l’humus’ c’est la seule façon de conserver le carbone stocké par la photosynthèse. Par ailleurs la combustion du bois libère des particules’ et des goudrons cancérigènes.
Le bois brûlé est donc une aberation écologique et n’est promu que par des financiers et pour diminuer notre dépendance au pétrole et donc pour améliorer notre balance commerciale…. CQFD
Et si plutôt que de regarder dans le paysage industriel de nos voisins anglais et plus lointain canadien nous regardions la filière en France et le pourquoi elle existe ! Et si vous preniez contact avec PROPELLET qui assure le regroupement des professionnels en France ou encore avec le CIBE voir même France Bois Forêt jusqu’aux acteurs de terrain avec la FNEDT …
Si dans le même temps vous faisiez le lien avec FLAMME VERTE et la modification de l’ensemble de notre « parc » de cheminée à foyer ouvert si polluante et qui implique tous les citoyens de notre pays … bref il serait temps de regarder l’ensemble du besoin en partant à l’envers, c’est à dire du chauffage dont chacun à besoin pour sa maison ou de manière collective pour les ensembles d’habitats privés ou publics. Donc à trop regarder nos voisins et à râler sur les mauvaises actions planétaires, observons avec intérêt ce que nous faisons localement pour assurer nos besoins. Pour ce qui concerne l’impact sur l’environnement et les forêts, observons plutôt la manière dont nous gérons collectivement les déchets verts issus de l’entretien tant particulier que collectif … il en est de même quand nous parlons de la forêt et de la valorisation de ses produits. Prenez les allumettes en bois et retracez leurs parcours, imaginez la cuillère en bois de votre cuisine et imaginez son chemin jusqu’à votre saladier … savez vous combien il existe de scierie en France et ce qu’elles font de leurs sciures, plaquettes et copeaux de bois … reprenons tout dans l’ordre, regardons NOS méthodes et moins celles des autres. Au plaisir d’échanger … il est temps de réellement entrer dans le débat avec calme et surtout de réels arguments.
Bravo Mainard pour votre commentaire : vous relayez vers des organismes professionnels, qui ont à coeur de développer une filière bois énergie de qualité.
Si le bois est issu de forêts gérées durablement, je ne vois pas où est le problème d’utiliser une partie des grumes pour du bois énergie, surtout si le bois d’œuvre de qualité est valorisé en parallèle.
Si une sylviculture mono-spécifique intensive peut être dénoncée, ce n’est pas le modèle dominant en France, en Europe et encore moins au Canada… Les forêts de Colombie Britannique ne sont pas prêtes à être déboisées, vu leur immensité…
Ce qui n’exclut pas de dénoncer des abus s’il y en a, comme certaines entreprises d’exploitation forestière peut regardantes sur les conditions d’exploitation et/ou qui réalisent des coupes rases sur des surfaces trop importantes, sans bien reboiser derrière (même si techniquement, je préfère la régénération naturelle, dès qu’elle est possible).
Je suis curieux de connaître les modalités de calcul des arguments avancés : comment du charbon peut avoir un bilan carbone plus favorable que du bois ? Sachant qu’il s’agit d’analyser le cycle de vie d’une forêt et pas une coupe à l’instant T… A ma connaissance, le bilan CO2 du bois est bien neutre (sur une rotation complète, soit 50 à 120 ans selon la majorité des essences forestières), ce qui n’est pas le cas des produits pétroliers…
Au plaisir d’échanger de façon constructive et apaisée.
Bravo a Bovagne et Mainard, il y a dans toute solution du faux et du juste.
Le pellet permet de valoriser un dechet de scierie .et d’economiser petrole etc..,il peut etre local. Donc pas de transport.Voila le probleme tout est organise pour rendre les transports maritimes et aeriens incontournables, avec des couts et des benefices faciles a planquer dans des paradis fiscaux.
Tout est organise au niveau mondial sur ce modele avec des gouvernements aux ordres.
C’est une ânerie de dire que la combustion du bois dégage plus de CO2 que le charbon. Ce dernier est du carbone presque pur, d’où C+O2=>CO2, très exothermique.
Le bois, c’est une chaîne de polyolosides, constituée d’atomes de carbone et d’hydrogène.
La combustion va donc dégager du CO2 (oxydation du carbone) et de l’eau (2H2+O2=>2H2O, moins exothermique).
A masse égale, du bois, complètement sec, dégagera donc moins de CO2, mais aussi moins d’énergie que le charbon !
Je ne parle pas des micro-particules.
Il est vrai aussi qu’on brûle en plusieurs heures du bois qui a demandé plusieurs années pour se constituer.
Querelles stériles quand on sait ( ou quand on fait semblant de ne pas savoir ) que la seule énergie vraiment décarbonée est…. nucléaire !
Le bois pour la construction ok bien sûr (stockage de co2), pour les cheminées d’agrément avec inserts, pourquoi pas si ça reste assez marginal, mais les pellets, une totale aberration! Les pellets sont moins taxés que les produits pétroliers, c’est pourquoi ils plaisent tant. C’est la seule raison, et basta à tous les discours sur l’écologie, prétexte à un biais politique pour prendre le pouvoir…..