Greenwater 01, un gigantesque et premier porte-conteneur 100 % électrique au monde

L’armateur chinois Cosco a mis en service le Greenwater 01, un porte-conteneurs électrique qui n’émet aucun gaz à effet de serre ni de bruit. Chaque année, ce bateau permettra d’éviter des émissions d’environ 2 908 tonnes de CO2.

Le transport est actuellement un des secteurs les plus polluants dans le monde, avec des émissions de CO2 estimées à 7,7 gigatonnes, en 2021, selon des informations publiées sur le site de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Cosco (China Ocean Shipping Group), le premier armateur chinois, a conçu et fabriqué un porte-conteneurs entièrement électrique, baptisé Greenwater 01. Le groupe vise à réduire l’impact environnemental de ses activités et aider l’industrie du transport maritime et fluvial à atteindre l’objectif de zéro émission. Ce bateau, alimenté par une batterie LFP (lithium-fer-phosphate), a récemment réalisé son voyage inaugural et devrait effectuer hebdomadairement des trajets sur le Yangtsé, un des plus longs fleuves de la planète.

Une batterie possédant une capacité de 50 000 kWh

Avec ses 120 m de long et ses 24 m de large, le Greenwater 01 est considéré comme le plus grand porte-conteneurs électrique. Pour pouvoir déplacer ce gigantesque bateau et garantir une autonomie suffisante pour ses trajets réguliers sur le Yangtsé, Cosco l’a équipé d’une batterie principale possédant une capacité de stockage de 50 000 kWh, ce qui constitue un autre record. Pour réaliser des voyages plus longs, il est possible d’ajouter un ou plusieurs accumulateurs de 1 600 kWh. Selon le capitaine du Greenwater 01, en installant 24 batteries, il est possible d’effectuer un trajet consommant jusqu’à 80 000 kWh d’électricité. À noter que les dimensions d’un accumulateur supplémentaire sont équivalents à celles d’un conteneur classique.

D’importantes économies de carburant

En construisant le Greenwater 01, Cosco s’est fixé comme objectif de fournir une solution de transport maritime et fluvial de marchandises qui n’émet pas de bruit ni de rejet polluant. Grâce à son système de propulsion alimenté par des batteries, le bateau peut économiser 3 900 kg de carburant environ, en effectuant un trajet de 100 milles nautiques, soit presque 1 tonne de carburant tous les 47 km parcourus. Chaque semaine, l’armateur chinois prévoit de relier le port de Shanghai à celui de Nankin, avec le Greenwater 01. En effectuant ce trajet évalué à 330 km, sur le Yangtsé, le bateau 100 % électrique de l’entreprise permettra d’éviter l’utilisation de 7 tonnes de carburant et l’émission d’approximativement 22 tonnes de CO2. D’après la société China Ocean Shipping Group, chaque année, il serait capable de réduire les émissions de CO2 de 2 908 tonnes. Ce qui équivaut à la pollution annuelle entraînée par 2 035 voitures familiales.

Une formation incendie indispensable

Si le Greenwater 01 se présente comme la solution permettant de décarboner le transport maritime et fluvial, il faut savoir que les membres de l’équipage de ce type de bateau doivent suivre une formation spécifique de lutte contre l’incendie. En effet, les départs de feu au niveau des batteries LFP ne peuvent pas être maîtrisés avec de l’eau ou du CO2. Selon Zhang Lifu, un officier du port de Yangshan à Shanghai, il est nécessaire d’utiliser des extincteurs contenant un mélange de carbone, de fluor et d’hydrogène. Pour information, les accumulateurs LFP prennent généralement feu en raison d’un emballement thermique, à savoir une surchauffe. En raison de la température trop élevée, une cellule s’enflamme et propage le feu aux autres cellules des batteries. Pour plus d’informations : Cosco. L’électrification du transport maritime est-il une bonne solution selon vous ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
iso.org

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

2 commentaires

  1. TURBEOL est une éolienne verticale carénée produisant une énergie électrique 4 fois supérieure aux éolienne classiques. de 4 à 6 exemplaires Embarquées à bord des navires assurent l’alimentation complémentaire de la propulsion hybride ( GPL/ELECTRIQUE, rechargent les batteries et assurent l’électricité du bord en lieu et place des groupes électrogène., elles ont l’aspect des rotors FLETTNER, mais à l’opposée de ces derniers restent actives en toutes circonstance de vent ( Force et direction ) – les Coreens et Japonais s’y intéressent…. Mais que fait la France ?

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