Dans le monde, 73 % des déchets qui affectent les plages sont du plastique. Ce chiffre élevé est en grande partie dû à une mauvaise gestion de ce matériau, notamment au manque d’infrastructures de recyclage. Lorsque ces déchets sont jetés dans les cours d’eau ou dans les océans, ceux qui flottent à la surface sont redirigés vers les plages et les rivages marins. Par conséquent, de nombreuses côtes, même les plus belles au monde, sont affectées par la pollution plastique. Les bouchons, les bouteilles, les jouets, les brosses à dent, les vêtements synthétiques, les sacs ou les bacs échoués sur les plages se dégradent sous l’effet des rayons solaires, des vagues et de l’érosion. Ces résidus se transforment ainsi en microplastiques, difficiles à ramasser à la main. Pour y remédier, une équipe d’ingénieurs de l’Université de Sherbrooke, au Québec, a inventé un aspirateur tout-terrain pouvant capturer ces minuscules particules. Découverte.
D’où vient l’idée d’inventer cet appareil ?
Située à Hawaï, la plage de Kamilo est surnommée « Plastic Beach » en raison de la présence de grandes quantités de déchets plastiques à cet endroit. L’idée de concevoir cette machine est notamment née de l’ambition d’une équipe d’étudiants en ingénierie de Sherbrooke à résoudre la pollution touchant cette plage hawaïenne. Il ne s’agit pas de créer un simple appareil de nettoyage, mais de faciliter la collecte de petites particules de plastique. Ces étudiants ont collaboré avec l’organisme Hawai’i Wildlife Fund (HWF) lors du développement de la machine.
Des essais ont été effectués sur la plage de Kamilo. Il est bon de noter que l’entreprise Hoola One s’intéresse principalement aux plages et aux rivages marins, car environ la plupart des déchets plastiques déversés dans les océans finissent par s’y accumuler. Mais l’on peut également utiliser l’engin dans les usines, les parcs et bien d’autres endroits touchés par ce type de pollution.
Comment fonctionne-t-il ?
Baptisée « HO Micro », cette technologie de décantation innovante serait en mesure de récupérer des microplastiques mesurant entre 0,001 et 7,5 cm de diamètre. Elle serait capable de collecter des débris plastiques en profondeur. Son mode de fonctionnement est simple. En effet, cet engin aspire le sable de la plage polluée, qui est recueilli par un grand réservoir. On y ajoute ensuite de l’eau de mer afin de séparer les particules plastiques du sable.
Les déchets de différentes tailles flottent et le sable tombe au fond. Après cette étape, le sable assaini et l’eau de mer peuvent être restitués dans la nature. Selon l’entreprise sur son site internet, cette machine peut fonctionner sur tout type de sol (sable fin, sable grossier, sable humide, hachis de coquillages, roches, etc.). Elle peut accéder à des terrains accidentés, que ce soit à travers des bois ou des rochers.
Qu’en est-il des deux autres modèles d’aspirateur de Hoola One ?
Aujourd’hui, la société propose deux autres types d’aspirateur, appelés respectivement HO Wrack et HO Backpack. Le HO Wrack utilise la méthode de séparation par tamisage afin de récupérer les résidus de plastique mesurant jusqu’à 25 cm de diamètre. Il nettoierait les surfaces à une vitesse de 30 pi²/min. Il serait en mesure de collecter les minuscules particules de la taille des sédiments. Il offre aussi à ses usagers la possibilité d’ôter ou de laisser les matières organiques sur la plage. En revanche, le HO Backpack intègre une technologie d’aspiration portative. Celui-ci est conçu pour la récupération de minuscules déchets plastiques de 0 à 15 cm de diamètre, situés à la surface. Les matières collectées peuvent être ramenées vers une unité de décantation ou de tamisage pour les séparer du sable. Plus d’informations : Hoolaone.com
[wpdiscuz-feedback id= »5jnrohb6wh » question= »Veuillez laisser un commentaire à ce sujet » opened= »0″]Que pensez-vous de cette innovation pour débarrasser les plages des déchets en plastique ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte (cliquez sur la bulle à droite pour publier un commentaire).[/wpdiscuz-feedback]
Sur le principe, c est une bonne initiative, mais à l échelle d une plage de plusieurs centaines de mètres carrés voire de qq kilomètres carrés le rapport efficacité est nul. Il faudrait adapter ce principe à un engin tracté motorisé en rapport du volume à filtrer.